Les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique ont été réaffirmées comme priorités nationale à la faveur de l’adoption par le gouvernement du programme national pour le développement de ces nouvelles activités, à l’horizon 2030. Les experts en parlent.
Ahmed Messili, secrétaire générale de l’énergie lors de la 4ème conférence internationale du MEDENER et responsable au ministère de l’Energie, a détaillé les contours de ce programme du gouvernement vise l’installation de 22 GW à l’horizon 2030 dont plus de 60% en photovoltaïque. « 90% de ce programme, dit-il, est destiné à répondre aux besoins du marché national en électricité, alors que 10% restants seront consacrés à la promotion et au développement des petites applications individuelles dont pourront bénéficier les particuliers, les agricultures et les collectivités locales».
En effet, explique Messili, le programme se focalise sur les secteurs de consommation ayant un impact significatif sur la demande de l’énergie. « Il s’agit principalement du bâtiment, du transport, et de l’industrie. Il vise une économie substantielle de 92 millions Tpe, soit une réduction de près de 10% de la demande énergétique à l’horizon 2030 », a-t-il ajouté.
Pour Hassen El Agrebi, responsable du département pour la coopération à l’international au sein de l’agence tunisienne pour la maitrise de l’énergie également représentant du président de MEDENER, « la région méditerranéenne est confrontée à trois défis. Il s’agit de la sécurité énergétique, la compétitivité économique et enfin le changement climatique ». Et d’ajouter : « Pour relever l’ensemble de ces défis la région est appelée à opter pour un nouveau modèle énergétique et une nouvelle vision à long terme».
Le représentant de MEDENER a énuméré, dans l’optique, les principaux enjeux de la transition énergétique qui pourra déterminer l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, au niveau de la région méditerranéenne. Il détaille : « ceci peuvent être récapitulés comme suit : 3 principaux objectifs pour 2040 qui consiste en la réduction de la demande d’Energie de 30% par rapport au scénario de maintien des tendances actuelles, une structure de la demande où les énergies renouvelables occupent une part de 27% contre 13% si on maintenait les tendances actuelles, une réduction des émissions de CO2 de 38% par rapport au scénario de maintien des tendances actuelles ». El Agrebi a invité, a l’occasion, les pays de la Méditerranée sont appelés à coopérer pour mettre en place une politique commune cohérente et visionnaire afin de pérenniser la sécurité d’approvisionnement énergétique de la région en appuyant les activités portant sur la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique, le développement des énergies renouvelables et l’interconnexion électrique et gazière.
A été à l’ordre du jour de cette rencontre, la signature de deux accords dont l’un passé avec l’Agence italienne de l’énergie (AIE) a porté sur le renforcement des liaisons entre les deux parties.
Organisée par l’Association Méditerranéenne des Agences Nationales de Maîtrise de l’Energie (MEDENER) en partenariat avec l’Agence pour la Promotion et la Rationalisation de l’Utilisation de l’Energie (APRUE), la rencontre avait pour but d’accélérer la transition énergétique en méditerranée.