L’après pétrole est pour demain,Les enjeux de 2011

L’après pétrole est pour demain,Les enjeux de 2011

2010, une année vient de s’achever. 2011, un nouvel an débute pour notre pays dans un monde en proie à de grandes incertitudes notamment sur le plan économique.

Des enjeux sous-tendus par des intérêts socio-économiques considérables pour l’avenir de l’Algérie. Des défis à relever pour les autorités publiques pour asseoir une économie performante. Faire face aux anciens et nouveaux défis sera la feuille de route pour nos hommes politiques.

Des défis qui s’inscrivent sous le sceau de l’urgence. Le premier défi est de s’éloigner de la dépendance des hydrocarbures. Notre économie, mono exportatrice, repose essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles et le reste a du mal à se développer.

Avoir des ressources naturelles est une bénédiction qui pourrait parfois se tourner en malédiction tant elles donnent l’illusion d’une aisance financière, souvent loin de refléter la réalité de la santé économique de la nation. Il reste que les hydrocarbures qui fournissent à l’Algérie des ressources, mais ne créent pas assez d’emplois.

C’est le deuxième défi à relever par nos dirigeants. La problématique de l’emploi se pose avec acuité. Des efforts, certes, louables, sont faits à travers les différents dispositifs mis en place par le gouvernement pour booster et accompagner l’emploi, mais il persiste toujours des insuffisances.

Le taux de chômage à été réduit à 10%. Il reste que le chômage des jeunes, qui représentent 70% de la population algérienne, reste préoccupant. Il est, selon les statistiques fournies par l’ONS, de plus de 20%. Le défi principal de l’économie algérienne est donc cerné. Il est primordial de créer suffisamment d’emplois pour les nouvelles générations.

Le pétrole ne créant pas suffisamment d’emplois, il s’agira de s’appuyer sur une diversification de l’activité économique pour réduire de quelques points le taux de chômage concernant cette catégorie de la population qui estime, à tort, que ses préoccupations ne sont pas prises en compte et tombe sous le charme des mirages, dont le phénomène le plus visible est la harga et la criminalité sous toutes ses formes.

Malgré un contexte international incertain, l’Algérie continue d’enregistrer une bonne performance économique tirée par les dépenses publiques. Selon les prévisions du FMI, l’Algérie devrait avoir un taux de croissance positif et pourrait s’établir à 3,8% pour l’année qui vient de s’achever et à 4% en 2011.

Il n’en demeure pas moins que ce taux ne garantit pas pour beaucoup de nos jeunes, un emploi décent et stable, d’où la nécessité de favoriser le développement de l’investissement privé à travers la création de petites entités économiques (PME et PMI), plus souples dans la gestion et qui s’adaptent facilement aux conjonctures économiques du moment et sont donc plus compétitives face à la concurrence étrangère.

Sur ce registre, la volonté politique est affichée, les choses commencent à bouger. Certes, il est nécessaire qu’il y ait une période de transition, mais il faut aussi qu’elle soit la plus courte possible, le temps de mettre les mécanismes en place. Des mesures sont prises pour faciliter la création des PME et PMI. Des mesures qu’il faut maintenant traduire sur le terrain.

C’est à ce prix, et seulement à ce prix, qu’il deviendra possible de construire l’économie de l’après pétrole en mobilisant et en associant toutes les forces créatrices d’emplois et de richesses du pays, quelles soient publiques ou privées, pour s’investir et participer au développement d’une économie performante qui résiste aux effets de la mondialisation.

Sadek Belhocine