L’Otan prendra une décision officielle sur la fin de sa mission en Libye, ce vendredi, alors que les autorités de transition libyennes lui demandent de la prolonger jusqu’à fin 2011.
L’Otan a repoussé à vendredi sa prise de décision formelle sur la fin de sa mission en Libye afin de mener de nouvelles consultations avec l’ONU et le Conseil national de transition (CNT). Le Conseil des ambassadeurs des 28 pays membres, qui devait se tenir mercredi à Bruxelles, a été reporté à cette date, a indiqué la porte-parole de l’Otan, Oana Lungescu.
L’Otan doit prendre une décision officielle sur la fin de sa mission en Libye, que le chef du CNT libyen a demandé de prolonger jusqu’à la fin de l’année, ce mercredi. Un des responsables du CNT, le « ministre » du Pétrole et des Finances, Ali Tarhouni, avait déjà exprimé mardi le souhait de voir l’Otan « rester au moins un mois de plus ». L’Otan n’a jusqu’à présent « pas été saisie d’une telle requête » de la part du CNT, a précisé la porte-parole.
Fin de mission le 31 octobre?
L’Alliance atlantique, pour sa part, avait annoncé la date indicative du 31 octobre, dès vendredi, au lendemain de la prise de Syrte et de la mort du colonel Kadhafi. Sans attendre la proclamation officielle de la « libération » du pays, dimanche.
James Appathurai, vice-secrétaire général adjoint de l’Otan pour les affaires politiques, a dit s’attendre à cette confirmation. « Je ne m’attends pas à ce que cette décision soit modifiée car il est assez évident que les éléments pro-Kadhafi n’exercent plus de commandement, ni de contrôle, ni d’autres capacités susceptibles de constitue rune menace organisée contre les civils.
C’est désormais terminé et en conséquence, notre opération va prendre fin », a-t-il dit. L’Otan avait pris fin mars le commandement des opérations militaires d’une coalition internationale intervenue en Libye dans le cadre d’un mandat de l’Onu pour assurer la protection des civils. Les détracteurs de cette intervention, notamment la Russie et la Chine, ont accusé l’Otan de poursuivre un objectif inavoué, celui d’un « changement de régime », sous le couvert de la mission confiée par l’Onu. Les puissances militaires occidentales impliquées dans l’intervention ont déjà commencé à ralentir leurs opérations en Libye.
Des diplomates affirment que la plupart des équipements de l’Otan, y compris les avions de chasse, ont déjà été retirés. Dans un communiqué, l’Otan a précisé qu’elle continuerait provisoirement des missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance, tout en conservant la capacité d’effectuer des bombardements aériens si nécessaire.