Le travailleurs, notamment les bas salaires, devront attendre encore l’augmentation promise.
Vraisemblablement, l’amélioration de la situation des bas salaires n’interviendra pas de sitôt. L’initiative gouvernementale, essentiellement sur les salaires des faibles catégories sociales, remonte à la dernière tripartite, mais sa mise en oeuvre dans les meilleurs délais, n’est pas chose acquise définitivement.
L’entrée en application du Snmg dans sa nouvelle version, n’est pas encore fixée. Contacté, hier, le secrétaire national chargé des affaires socioéconomiques de l’Ugta, Achour Telli, est resté évasif. «La mise en oeuvre du nouveau Snmg, peut intervenir en ce mois, au courant du prochain mois ou plus tard», s’est-il contenté de dire, en affirmant, toutefois, qu’ «il aura lieu bel et bien en cette année 2015».
Aujourd’hui, «on est dans la phase d’application technique, notamment au niveau de la Fonction publique», a-t-il affirmé. M.Telli a rassuré, par ailleurs que «l’application du Snmg se fera avec effet rétroactif depuis janvier 2015». Pour ce responsable de la Centrale syndicale, qui s’affairait, hier, aux préparatifs de l’opération de désignation des membres du secrétariat national, la parution du décret d’application au dernier Journal officiel, ne laisse aucun doute quant à l’entrée en vigueur de ces augmentations tant attendues par les travailleurs.

Ces derniers font face à une véritable chute libre de leur pouvoir d’achat. Les responsables de l’ Ugta avaient déjà affirmé que les incidences financières dues à l’abrogation de l’article 87 bis relatif à la loi sur les relations de travail, ne seraient en aucun cas impactées ni par la chute des prix du baril ni par les mesures d’austérité que le gouvernement compte mettre en oeuvre dans certains postes de dépenses publiques.
Le décret exécutif fixant la «technicité» de l´application du nouveau Snmg, induit par l´abrogation de l´article 87 bis par la dernière tripartite, a été publié dans le dernier numéro du Journal officiel datant du 8 février dernier.
Le décret en question détermine les éléments constitutifs du Salaire national minimum garanti.
Désormais, le Snmg comprend le salaire de base, les indemnités et primes de toute nature. Sont exclues, des primes se rapportant aux remboursements de frais engagés par le travailleur, l’expérience professionnelle ou toute indemnité rémunérant l’ancienneté, l’organisation du travail concernant le travail posté, le service permanent et les heures supplémentaires.
Il s’agit également de celles se rapportant: aux conditions d’isolement, au rendement, l’intéressement ou la participation aux résultats ayant un caractère individuel ou collectif. Pour rappel, selon le SG de l´Ugta, 1,2 million d´employés de la Fonction publique, outre ceux des secteurs économiques publics et privés, seront concernés par l´augmentation des salaires. La définition du Snmg a été consacrée pour la première fois dans le projet de la loi de finances 2015.
A titre de rappel, le budget de fonctionnement de l’Etat pour l’exercice 2015 à la définition du Snmg intégré un montant de 310,5 milliards de DA de provision groupée couvrant celles destinées pour les dépenses éventuelles, l’incidence de la révision de la définition du Snmg et d’autres dépenses.
Selon certaines sources syndicales, l´incidence financière de l´abrogation du 87 bis est de moins de 10 milliards de dinars, y compris les rappels des mois de janvier et février.