L’appel anonyme lancé, depuis plusieurs semaines sur Facebook, invitant les algériens à descendre dans la rue samedi 17 septembre, s’est avéré être un pétard mouillé, car à la place 1er à Alger, d’où devait partir » la révolution « , pas l’ombre d’un manifestant, comme on a pu le constater en fin de matinée en empruntant la rue la rue Hassiba Ben Bouali, Boulevard Amirouche et le front de mer, jusqu’à la place des martyrs.
» J’invite tous les membres du groupe à raconter ce qui se passe en ce moment dans leur ville respective, histoire d’avoir une idée sur ce fameux 17 septembre. De mon côté c’est le calme plat à Constantine « , semble se désoler sur sa page, Dalila Z qui fait partie visiblement de la communauté des facebookistes, initiateurs de l’appel.
Les correspondans des agences et télévisions étrangères qui ont pris position à la place du 1er mai dès 9 heures du matin, pensant voir Alger renouer avec la » protesta « , comme au mois de mars, sous l’impulsion de la défunte CNCD sont repartis bredouilles. En tous cas les jeunes du quartier des » Groupes » n’auraient pas laissé faire.
Ils étaient en effet déterminés à s’opposer à toute manifestation. » On s’est consulté entre nous habitants et commerçants de la place du 1er mai, on avait pris la décision d’empêcher toute manifestation ici, celui qui veut faire la révolution, il n’a qu’à aller dans son quartier, dans sa ville, on en a assez des manifestations qui perturbent la quiétude des habitants et plombent les activités des commerçants « , clame un commerçant du Champ de manœuvre, cité par une agence.
Même si le vent des » printemps arabes » n’a pas balayé ce samedi 17 septembre les rues d’Alger, les autorités algériennes avaient pris le devant. Surtout dans un climat pareil où, les images des évènements en Libye et en Syrie, généreusement relayées par la Al Jazeera et Al Arabia, se conjuguant avec les émeutes des logements que connaissent quotidiennement des villes du pays pourraient produire une explosion.
En effet, le dispositif sécuritaire est renforcé au niveau des carrefours et des grandes avenues d’Alger où l’on remarque la présence de nombreux policiers en civil.Vendredi, Dahou Ould Kablia invoquait, en marge d’une rencontre parlementaire la thèse de » la main étrangère » qui serait, selon lui, derrière cet appel à manifester.