L’appel de l’UGTA au rétablissement du crédit à la consommation : Les banques ni pour ni contre

L’appel de l’UGTA au rétablissement du crédit à la consommation : Les banques ni pour ni contre

Deux ans après sa promulgation, la suppression du crédit à la consommation préoccupe toujours les citoyens mais aussi l’UGTA qui a appelé, récemment, à sa relance.

Ce n’est toutefois pas le cas des banques qui sont pourtant les premières concernées par cette affaire. «Le rôle des banques, qu’elles soient publiques ou privées, est de participer à la production nationale, à encourager les investissements, à participer à la création d’emplois dans un cadre réglementaire précis.

Maintenant, si les pouvoirs publics maintiennent la suppression du crédit à la consommation ou la relancent comme l’a suggéré l’UGTA, nous ne pouvons que les suivre. Car nous allons dans la même direction stratégique de développement», estime Abderahman Benkhalfa, délégué général de l’Association des banques et des établissements financiers. Les banques, poursuit-il, sont neutres dans les décisions et les choix des pouvoirs publics et dans leurs activités bancaires. «Les ressources et activités financières ne manquent pas dans notre pays.

Il y a toujours des options commerciales à adopter en dehors des interdictions, dont la suppression du crédit à la consommation. Le leasing, par exemple, est une option qui rapporte beaucoup aux banques. Ce qui nous intéresse, ce sont surtout les activités commerciales à valeur ajoutée. Au fait, nous saisissons toutes les possibilités financières que procure le marché national», souligne-t-il. Pour cela, dit-il, les banques ont l’embarras du choix. L’autre opportunité économique susceptible d’intéresser les banques, indique-t-il, c’est la PME-PMI. «Depuis quelque temps, certaines banques organisent et animent des rencontres à l’intérieur du pays autour de la moyenne et la petite entreprise.

Nous déployons nos ressources en tenant compte des changements et nouveautés qui interviennent au fur et à mesure, dans le respect évidemment de la réglementation», conclut-il. Du côté des pouvoirs publics, en effet, ils maintiennent leur position concernant la suppression du crédit à la consommation et ce jusqu’à, affirment-ils, l’émergence d’une véritable production nationale. Dans le secteur automobile, notamment, le crédit à la consommation ne sera réinstauré qu’une fois l’industrie automobile soit bien implantée en Algérie. Le ministre des finances, Karim Djoudi, avait affirmé, à ce propos, que la suppression de ce mode de financement en 2009 était une «décision légitime et fondée car elle puisait ses fondements dans la rationalité économique».

Cette décision répond, par ailleurs, avait-il expliqué, «au souci de sauvegarde et d’orientation de l’épargne des petites bourses, notamment pour leur éviter un surendettement et de protéger l’économie et la production nationales, source de création de richesses et d’emplois».