A. E. A.

Les 14 pères de familles de la cité Emir Abdelkader, dont le toit de la bâtisse qu’ils occupent s’est effondré il y a plus d’un mois, «sans aucune réaction des autorités locales», menacent de durcir leur mouvement de protestation, et ce à l’effet d’éviter que ne survienne le pire, disent-ils. Selon leur représentant, Lazhar, «nous avons maintenant peur pour nous vies et celles de nos enfants.
Car des pans entiers de murs continuent à s’écrouler. Et le nouveau dans cette affaire, c’est que les compteurs d’électricité et de gaz ne tiennent plus à cause des effondrements et des infiltrations d’eau, qui ne se limitent plus aux étages supérieurs, mais touchent aussi les étages du bas. Nous les tenons actuellement à l’aide de madriers, ils ne tiennent pas bien d’ailleurs et menacent de tomber à tout moment et d’exploser, avec tous les risques sur nos vies», indique notre interlocuteur.
«Nous avons frappé à toutes les portes, à la daïra, le cabinet du wali, l’APC, où nous avons été gavés de promesses, mais sans résultat palpable pour le moment. Alors, devant la gravité de la situation, nous avons également adressé des correspondances au ministre de l’Habitat, de l’Intérieur et même, dit-il, au président de la République tout récemment et en désespoir de cause».
Lazhar poursuit en disant que «le chef de la daïra de Constantine n’a pas daigné écouter les préoccupations des concernés, contrairement au wali qui nous à reçus, malheureusement toujours sans présenter de solution à notre cas.
Solution qui consiste notamment en notre relogement, sinon c’est nous condamner à vivre un véritable enfer avec tous les dangers qui nous guettent.
Nous appréhendons la météo comme jamais auparavant, fait-il savoir, en considération que la prochaine vague de fortes pluies peut être fatale, pour ce qui reste debout de la maison et avec la peur au ventre qu’elle nous tombe sur la tête. Ce n’est vraiment pas une vie», lance-t-il, avec colère.