L’Association nationale de protection du consommateur (Apoce) approuve la décision de réduire de moitié l’importations de véhicules.
A condition que le concessionnaire garantisse au consommateur la vente et le service après-vente. L’Association a demandé au ministère du Commerce de supprimer la concession multimarques, de façon à offrir de meilleures offres aux consommateurs.
C’est ce qu’a indiqué, hier, Leksouri, vice-président de cette Association, contacté par nos soins. Notre interlocuteur a expliqué les retombées de cette décision en faisant savoir qu’un fort engouement est prévisible notamment de la part de ceux ayant déjà établi des commandes de voitures et qui attendent leur livraison. Selon lui, il faudrait que la priorité soit donnée à ces clients ayant fait la commande auprès des concessionnaires et qui n’ont toujours pas réceptionné leurs voitures. Sous réserve de ne pas augmenter le prix. Leksouri a affirmé à cet effet que « toute augmentation de prix constitue une pratique illégale notamment pour tout véhicule prépayé et dont l’acheteur a un bon de commande. » L’Apoce a dénoncé certains cas auprès du ministère du Commerce, souligne-t-il, invitant les cas concernés à se rapprocher de la direction du commerce ou de l’Apoce. Concernant le contingent quantitatif global qui a été fixé à 152.000 unités pour 2016, il est, pour Leksouri, « suffisant » à long terme. Après épuisement de la première vague de ventes devant être marquée par une certaine « tension », la demande connaîtra une baisse sensible et la vente des voitures se stabilisera à terme.
Et pour cause, le consommateur algérien a tendance à s’orienter davantage vers le marché de l’immobilier. Concernant les prix des véhicules, Leksouri recommande le « boycott » afin d’obliger les concessionnaires à les revoir. Le client doit « imposer sa loi » en empêchant cette hausse par le refus d’acheter à des prix exorbitants. Notre interlocuteur a précisé que la hausse des prix est inévitable. A ce titre, l’Association a rappelé qu’elle revendique depuis une année le retour au processus d’acquisition de voitures de moins de trois ans. Une disposition susceptible de lever « le monopole » des concessionnaires sur le marché de l’automobile et de garantir aussi des véhicules à moindre coût.
