L’APOCE alerte sur l’ajout en catimini de l’aspartame dans les boissons sucrées en Algérie

L’APOCE alerte sur l’ajout en catimini de l’aspartame dans les boissons sucrées en Algérie

L’aspartame constitue aujourd’hui le substitut du sucre blanc le plus utilisé dans l’industrie agroalimentaire. On le retrouve notamment dans les boissons light et les aliments à faible teneur en calories. Il doit son succès à un pouvoir sucrant 200 fois supérieur à celui du saccharose (sucre blanc) associé à une teneur calorique quasi nulle.

En Algérie, après l’augmentation du prix du sucre blanc sur le marché international, certains fabricants de boissons gazeuses ont décidé d’ajouter de l’aspartame à leur produit pour garder le même goût sucré tout en augmentant leurs marges.

Cependant, malgré sa popularité, l’aspartame fait l’objet de nombreuses controverses. Plusieurs études affirment en effet que l’édulcorant a des effets néfastes sur la santé.

Ainsi, l’aspartame peut avoir les effets secondaires suivants :

L’aspartame n’aide pas à maigrir, il fait même grossir

L’aspartame contient 4 calories par gramme, soit une quantité similaire à celle du sucre, mais l’aspartame est 200 fois plus sucré. Cela signifie que seule une petite quantité d’aspartame est nécessaire pour sucrer les aliments et les boissons. Pour cette raison, les gens l’utilisent souvent dans les régimes amaigrissants.

Cependant, une revue d’études de 2017 n’a trouvé aucune preuve que les édulcorants hypocaloriques étaient efficaces dans la gestion du poids. Les chercheurs ont suivi les participants pendant plusieurs années. Ils ont établi un lien entre l’augmentation du poids corporel et la consommation régulière de ces édulcorants.

L’examen de 2017 a également trouvé des preuves suggérant que les personnes qui consomment régulièrement des édulcorants pourraient être plus à risque de développer des maladies cardiaques, du diabète et d’avoir des accidents vasculaires cérébraux.

L’aspartame peut conduire à une suralimentation

Certaines recherches suggèrent que l’aspartame peut affecter le poids corporel en augmentant l’appétit des personnes.

Par exemple, une étude de 2015 a révélé que l’aspartame augmentait l’appétit chez les rats. L’examen a suggéré que les édulcorants augmentent l’appétit en perturbant le processus de signalisation qui se produit lorsqu’on mange des aliments contenant plus de calories.

Les édulcorants artificiels tels que l’aspartame apportent un goût sucré sans fournir d’énergie au corps, et cet effet sur l’organisme stimule l’appétit.

Si cela se produit régulièrement, le corps désapprend l’association entre le goût sucré et les calories. Cette inversion signifie que les aliments riches en calories ne déclenchent plus de sentiment de satiété. Ce qui peut conduire à une suralimentation.

Effets sur le métabolisme

Une étude de 2015 a révélé qu’un niveau élevé d’aspartame peut provoquer des changements dans le sérum et dans les marqueurs de stress oxydatif. Il peut aussi conduire à un diabète de type 2 chez les rats.

Une étude ultérieure de 2016 a examiné plus en détail le lien entre les édulcorants hypocaloriques et les maladies métaboliques. Elle suggère que la consommation régulière et à long terme d’édulcorants peut perturber l’équilibre et la diversité des bactéries vivant dans l’intestin.

Des études sur des animaux montrent que ce type de perturbation peut entraîner une intolérance au glucose qui est un facteur de risque connu pour le diabète de type 2.

Une autre étude de 2016 a examiné les effets de certains sucres et édulcorants sur la tolérance au glucose. Les chercheurs ont trouvé un lien entre la consommation de l’aspartame et une plus grande intolérance au glucose chez les personnes souffrant d’obésité.

Les risques pour la santé de l’aspartame

Les risques de l’aspartame pour la santé sont de deux natures :

1. Effets à court terme

Une étude de 2019 a examiné les effets à court terme de l’aspartame sur le sang et les mesures biochimiques de souris albinos suisses femelles pendant 30 jours. L’étude a révélé que la consommation d’aspartame était nocive pour les souris et produisait des effets négatifs relatifs aux mesures sanguines et biochimiques.

2. Effets à long terme

Les effets de l’aspartame sur les systèmes nerveux central et périphérique ont suscité quelques inquiétudes. Une étude de 2016 a examiné les effets à long terme de l’aspartame sur le nerf sciatique chez 30 rats albinos mâles adultes.

Les chercheurs ont donné à un groupe de rats une dose d’aspartame équivalente à la dose journalière autorisée pour les humains de 40 à 50 mg/kg par jour pendant 3 mois.

L’étude a révélé que le dosage à long terme de l’aspartame était nocif pour la structure du nerf sciatique, et que l’arrêt de toute consommation d’aspartame pendant un mois n’entraînait pas de guérison complète.

Autres risques associés à l’aspartame : cancers

Certaines recherches suggèrent que l’aspartame augmente le risque de :

  • certains types de cancer : lymphome, leucémie, tumeurs des voies urinaires, tumeurs neurologiques ;
  • diabète de type 2 ;
  • accouchement prématuré ;
  • toxicité pour les reins ;
  • maladie toxique du foie ;
  • modifications nocives des glandes salivaires.

Un rapport du ministère américain de la Santé a évalué un certain nombre d’études portant sur les risques de l’aspartame. Le rapport suggère un lien possible entre l’aspartame et certains cancers hématopoïétiques chez les hommes.

Par ailleurs, une récente étude française menée sur 102 865 adultes apporte de nouvelles données. Celle-ci a montré que les personnes qui consomment des quantités élevées de certains édulcorants présentent une augmentation du risque de développer plusieurs types de cancers. L’étude a révélé que l’aspartame (E951) et l’acésulfame-K (E950), en particulier, sont associés à « un risque accru notamment de cancer du sein et des cancers liés à l’obésité : cancers colorectaux, de l’estomac et de la prostate. ».

Produits contenant de l’aspartame

La plupart des aliments et boissons portant les labels « sans sucre », « light », « zéro » contiennent des édulcorants artificiels. Le code de l’aspartame sur les étiquetages est e951.

Les produits suivants, entre autres, contiennent de l’aspartame :

  • sodas light ou zéro ;
  • jus de fruits à faible teneur en sucre ;
  • eau aromatisée ;
  • yaourt à faible teneur en matières grasses ;
  • lait aromatisé à faible teneur en matières grasses ;
  • barres nutritionnelles ;
  • gélatines (qu’on retrouve dans la plupart des bonbons) ;
  • crème glacée et sucettes glacées light ou à faible teneur en matières grasses.
  • les édulcorants de table hypocaloriques ;
  • certains médicaments sur ordonnance et en vente libre, y compris les vitamines à croquer.

En France, à titre d’exemple, l’aspartame est présent dans près de 1400 produits alimentaires.

Alternatives à l’aspartame

Les personnes souhaitant limiter leur consommation d’aspartame peuvent lui substituer des édulcorants naturels, tels que :

  • le miel ;
  • le sirop d’érable ;
  • le nectar d’agave ;
  • les feuilles de stévia ;
  • la mélasse ;

Cependant, il reste important de limiter sa consommation d’édulcorants naturels, car ils présentent les mêmes risques pour la santé que l’excès de sucre raffiné : prise de poids, diabète, caries…