L’Assemblée populaire nationale (APN) a adopté mardi à la majorité le projet de loi de finances (PLF) pour 2014, lors d’une séance plénière présidée par Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l’Assemblée, en présence du ministre des Finances, Karim Djoudi.
Les députés du Front des forces socialistes (FFS) et ceux de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV) à l’assemblée ont voté contre ce projet de loi, tandis que le Parti des travailleurs (PT) s’est abstenu.
Ce texte, qui n’introduit pas de nouvelles taxes ni d’augmentation d’impôts, prévoit une hausse de 10,4% des recettes budgétaires à 4.218, 2 milliards de DA alors que les dépenses se situeraient à 7.656,2 milliards de DA, réparties en 4.714,5 milliards de DA pour le fonctionnement et 2.941,7 milliards de DA pour l’équipement.
Le déficit est de l’ordre de 3.438 milliards de DA, soit 18,1% du Produit intérieur brut (PIB). Karim Djoudi, avait précisé, lors de la présentation du texte le 28 octobre, que ce déficit serait couvert, à hauteur de 50%, par le Fonds de régulation des recettes (FRR), qui disposera à la fin 2014 de 7.226 milliards de dinars
Le texte table également sur une croissance économique de 4,5% globalement et de 5,4% hors hydrocarbures et sur une variation de l’indice des prix à la consommation de 3,5%.
Pour atteindre ces objectifs, le PLF 2014 introduit de nouvelles mesures pour encourager l’investissement productif, promouvoir la production nationale et favoriser la création d’emplois notamment dans le Sud.
Le FFS, trois partis islamistes regroupés au sein de l’Alliance verte et le parti islamiste Addala soit un un total de 83 députés sur 462, ont voté contre ce texte. L’avocat et député du FFS Mustapha Bouchachi a déclaré à l’AFP que son parti donnait un “carton rouge” au budget Bouteflika “pour refuser cette loi sur le fond et sur la forme”.
Le parti des travailleurs (PT – 24 députés) s’est abstenu. Les députés présents du principal parti, le Front de Libération Nationale (présidentiel, 208 sièges) et le Rassemblement national démocratique (RND, 68 sièges) ont voté le budget, à mains levée. Des élus avaient introduit 27 amendements qui ont presque tous été refusés. Ainsi, un impôt sur la fortune introduit par le PT a été rejeté, tout comme une augmentation des taxes douanières. (Avec Agences)