S’il y a une institution qui brille par son absence ces derniers temps, c’est bien l’Assemblée populaire nationale (APN). En effet la chambre basse du Parlement s’est totalement éclipsée du paysage.
Il ne lui est connu aucune activité significative depuis de longues semaines, voire même plus au point de susciter moult interrogations.
Depuis l’ouverture de la session d’automne du Parlement, c’était le 2 septembre dernier, cette auguste assemblée n’a ainsi, tenu qu’une seule séance plénière au cours de laquelle les députés ont examiné un projet de loi présenté par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh.
Il s’agissait d’un projet de loi portant sur le code de commerce. En d’autres mots, depuis presque deux mois les députés n’ont examiné qu’un seul projet de loi ce qui est très peu. Et cela risque de durer encore quelques temps. En vérité, si l’assemblée est « paralysée » de la sorte c’est parce qu’elle ne dispose pas d’un bureau et en l’absence de ce dernier, son fonctionnement est réduit à sa plus simple expression.
Le comble c’est que même les douze commissions permanentes sont « paralysées ». Autant dire que cette paralysie touche toutes les structures importantes de l’assemblée. Des structures qui n’ont pas été renouvelées à temps et qui n’ont pas encore été installées de manière officielle. Cette installation officielle du bureau de l’APN, qui est l’organe dirigeant de l’assemblée, devait se faire avant-hier, avant que la séance plénière ne soit reportée finalement à aujourd’hui.
Ce retard dans l’installation du bureau de l’assemblée est dû au FLN ou plutôt aux inexorables problèmes que vit le groupe parlementaire du vieux parti à l’assemblée. Des problèmes qui ont eu pour conséquence d’énormes retards sur l’élection des représentants du FLN à l’APN, c’est à dire tant au bureau que dans les commissions permanentes.
Cela ne s’est effectué qu’au tout début du mois en cours lorsque les députés du vieux parti ont pu, enfin, élire leurs six représentants au bureau de l’assemblée. Comme ils ont élu les présidents, vice-présidents et les rapporteurs des commissions permanentes qui reviennent de droit au FLN. Il faut préciser que les autres groupes parlementaires qui participent aux structures de l’assemblée, à savoir le RND et les indépendants, ont élu leurs représentants bien avant le FLN ?
Notons aussi que les groupes parlementaires de l’alliance de l’Algérie verte, du PT et du FFS ne participent pas aux structures de l’APN er ce depuis 2012. Ces groupes parlementaires des partis de l’opposition ont opté pour le boycott des structures de l’assemblée car, selon eux, c’est une APN illégitime. Ainsi, c’est le FLN qui est à l’origine de cette « paralysie» de l’APN qui a eu pour conséquence de réduire à sa plus simple expression le fonctionnement de l’assemblée au point de la faire presque disparaitre du paysage politique durant de longues semaines.