Exclus de la liste des créneaux concernés par le microcrédit Ansej, le transport de marchandises, la conservation frigorifique des produits (chambres froides), le conditionnement, la torréfaction, la location de matériels agricoles et l’entretien des espaces verts sont désormais éligibles.
Les restrictions observées dans le financement par le microcrédit, depuis 2007, par l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej) sur certains créneaux comme le transport de marchandises, le conditionnement, l’entretien des espaces verts, la torréfaction, la location de matériels agricoles et la conservation frigorifique des produits (chambres froides) viennent d’étre levées.
L’annonce a été faite, hier, par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale à Alger. Intervenant à l’ouverture officielle du séminaire sur l’appui au développement des initiatives locales de l’emploi en Algérie,Tayeb Louh a assuré que, désormais, tous les projets de microcrédits gelés avant cette date, dans le cadre de l’Ansej ne le seront plus à partir du 2 janvier 2011.
«Suite aux demandes incessantes des jeunes chômeurs, l’Ansej (sous tutelle du ministère du Travail), a reçu des instructions et se joint à ces derniers (chômeurs) et prend ainsi la décision de réinscrire ces demandes, à nouveau, dans le cadre de la politique nationale de lutte contre le chômage», dira-t-il.
Cependant, cette décision ne prend pas en compte toutes les wilayas du pays, puisque celles frontalières ne sont pas concernées. Sans pour autant expliquer les réelles raisons d’une telle mise en marge, le ministre du Travail s’est juste contenté d’affirmer que ce qui importe le plus, c’est d’ouvrir un champ plus vaste pour l’investissement de la part des jeunes promoteurs.
À l’occasion, Tayeb Louh, se basant sur des chiffres, s’est félicité du grand pas fait dans la lutte contre le chômage de la part des différents dispositifs mis en place dans ce sens. Pour appuyer ses dires, le ministre révélera que ce ne sont pas moins de 500 000 postes de travail qui ont été créés en 2010 par l’Ansej, l’Anem et la Cnac.
LES ÉLUS LOCAUX POINTÉS DU DOIGT
Où sont les élus locaux dans la politique nationale de lutte contre le chômage ? Telle est la question que s’est posée, à maintes fois, le ministre du Travail.
Selon lui, les élus locaux notamment, chacun à son niveau, doivent impérativement se mettre de la partie concernant la lutte contre le chômage. Et ce n’est pas tout.Tayeb Louh a insisté sur le fait que ces élus apprennent à initier dans ce cadre et ne pas attendre seulement à ce que les directives viennent d’en haut. « La lutte contre le chômage n’est pas seulement l’affaire d’un ministre ou d’un haut cadre.
À notre niveau, nous avons réfléchi à une politique nationale de l’emploi, accompagnée de tous les instruments adéquats à sa concrétisation », soulignera-t-il. Dans le même contexte, le ministre a incité les élus locaux à s’impliquer davantage dans ce qu’il a appelé la mise en application effective des directives des pouvoirs publics quant à la création de bon nombre de postes de travail. Selon lui, les exemples ne manquent pas.
Il s’est dit étonné de voir l’insalubrité partout dans nos villes sans que ces élus locaux puissent faire bouger le petit doigt afin, dira-t-il, de créer des postes de travail pour remédier à la situation. Abordant les objectifs du séminaire sur l’appui au développement des initiatives locales de l’emploi en Algérie, qui s’étalera jusqu’au 6 du mois en cours, il sera question essentiellement, selon le ministre, du partage d’expérience entre l’Anem (organisatrice du séminaire) et l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement).
Le séminaire vise, également, à appuyer les capacités de l’Anem dans le développement des initiatives locales pour l’emploi.