L’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) est en cours d’assainissement des dossiers de ses créanciers. Selon les premiers résultats, présentés par le directeur de l’Agence Mourad Zemali, 65% des contractants des crédits sont en situation régulière à la fin de 2015.
Zemali qui était ce matin l’invité du forum du quotidien «EL Chaab», a indiqué que le taux de remboursement des échéances est de 65%. « Dans certaines régions du pays à l’instar de la Kabylie, le taux de remboursement dépasse les 80%, alors qu’il est moins de 50% à Alger », a-t-il souligné. Toutefois, 25 % des entreprises financées « éprouvent des difficultés à s’acquitter de leurs dettes. « Par ailleurs, le taux des entreprises qui ont échoué dans leurs projets est de seulement 10% », a-t-il ajouté. « Cependant, selon M. Zemali, les gens qui ont échoué dans leur entreprise ne seront pas poursuivis en justice. »
Le Dg de l’ANSEJ a expliqué que les poursuites judiciaires toucheront 2 catégories. La première concerne ceux des contractants qui ont détourné les financements de leur projet pour d’autres fins. Tandis que la seconde touchera les endettés qui ont réussi leur entreprise et refusent de rembourser l’agence. Et M. Zemali de révéler qu’en 2015, les poursuites judiciaires ont concerné 160 jeunes. Un chiffre appelé à augmenter après l’opération d’assainissement qui est en cours.
Cette opération d’assainissement, touchera selon le conférencier tous les souscripteurs à la micro-entreprise depuis la création de l’Agence, soit plus de 356 000 dossiers. Afin de garantir la pérennité des projets et des entreprises M. Zemali, a rappelé que les entreprises peuvent solliciter un rééchelonnement de leurs dettes afin de poursuivre leurs activités.
Par ailleurs, l’intervenant a souhaité que l’Etat protège les producteurs nationaux par des mécanismes bien définis pour permettre aux PME d’émerger et prendre une place sur le marché national. Cependant, avec un taux de remboursement satisfaisant, l’Ansej prévoit dans l’avenir de s’autofinancer. « En 2015, 4000 projets ont été financés par les revenus des remboursements», a indiqué encore M. Zemali. Car dans la crise financière que traverse le pays, l’ANSEJ s’est concentré sur le financement des projets productifs notamment dans le secteur agricole et industriel pour lesquels l’Agence concédé 50% de ses financements.