L’Ansej a examiné plus de 60 000 dossiers de création d’entreprise depuis un mois,Les banques appelées à répondre dans un délai de deux mois

L’Ansej a examiné plus de 60 000 dossiers de création d’entreprise depuis un mois,Les banques appelées à répondre dans un délai de deux mois

Le nombre de dossiers déposés pour créer des micro-entreprises dans le cadre du dispositif de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) a dépassé de loin les 60 000 annoncés il y a un mois, selon Mourad Zemali, le nouveau directeur de l’agence.

«Il y a une forte demande sur ce dispositif et ce chiffre a été largement dépassé», a-t-il indiqué en marge de la conférence-débat organisée hier au forum El Moudjahid sur la création d’entreprises. Le nouveau DG, installé depuis une dizaine de jours à la tête de l’agence, n’a communiqué aucun chiffre sur l’état actuel de l’opération depuis l’annonce des nouvelles mesures visant à booster le dispositif. «Nous sommes en phase d’établissement de bilan.

Mais je peux vous assurer que ce chiffre a été revu à la hausse et qu’il y a des dossiers en cours d’examen à notre niveau et au niveau des banque», a-t-il expliqué. M. Zemali a rejeté la thèse du fort taux de non-remboursement des crédits ou de détournement des fonds accordés aux jeunes à d’autres fins.

«Bien au contraire, il y a un fort taux de remboursement des crédits. Dans le cas contraire ou pour toute autre malversation constatée, la justice sera saisie», a-t-il indiqué. Pour sa part, Taleb Ahmed Chaouki, directeur général de la Caisse nationale d’assurance-chômage a affirmé que

22 000 projets ont bénéficié de financement depuis la création du dispositif, alors que 450 dossiers pour des micro-entreprises ont été rejetés. Il a appelé les banques à plus d’implication dans l’aboutissement des projets en réduisant le délai de traitement des dossiers.

«La banque ne doit pas dépasser cette période consacrée au traitement de dossier pour rendre sa réponse», a-t-il indiqué lors de son intervention.

Il a soulevé le problème récurrent de la non-validation des projets par les banques même après l’accord d’éligibilité de la commission siégeant au niveau du dispositif. «C’est un problème auquel sont confrontés tous les dispositifs» a-t-il souligné. De son côté, Mourad Ourbad, conseiller du directeur de l’Angem, a assuré que son dispositif gère un réseau de 212 000 micro-entreprises ayant engendré 316 emplois fixes.

Il a souligné que les nouvelles mesures décidées pour ce dispositif ont été rendues publiques la semaine dernière. La question d’une fusion entre les trois dispositifs a été soulevée par Driss Yalaoui, expert économique, qui a argumenté sa proposition par le fait que les trois dispositifs présentaient le même produit avec les mêmes modalités. «Il faut constituer un seul dispositif, mais avant

, il faut faire un bilan exhaustif des opérations effectuées pour tirer les conclusions relatives aux objectifs attendus par ces dispositifs au plan social, politique et économique», a-t-il expliqué. La réponse a été négative. «Nous ne pouvons pas faire cette fusion. Dans tous les pays du monde,

le financement des entreprises se fait selon un intermédiaire fragmenté ou monopolistique. Nous avons opté pour l’intermédiaire fragmenté dans la mesure où chaque formule a ses avantages et ses spécificités. On ne peut pas donc changer» a expliqué Mohamed Tahar Aït Chalal, directeur général de l’Anem. La problématique de la nomenclature des métiers a été également évoquée lors de ce débat.

«Nous avons finalisé celle du tourisme et nous sommes en train de faire celle du voyage. Il est question d’encourager les véritables métiers pourvoyeurs d’emploi pour qu’ils bénéficient de financements», a ajouté M. Aït Chalal. Le créneau du transport reste le plus demandé et qui a bénéficié de 70%

de financement dans le cadre de ces dispositifs. En matière fiscale, M. Aït Chalal affirme qu’une nouvelle proposition a été faite dans la loi de finances complémentaire 2011 visant l’introduction de la fiscalité progressive. «Après trois années d’exonération d’import, le promoteur payera 40%

de la fiscalité à la quatrième année, puis 50 et 70% les années suivantes avant d’atteindre les 100%» a-t-il expliqué. Une mesure qui entre dans le cadre des allégements introduits pour encourager les jeunes à l’entrepreunariat.

N. B.l’agence