L’Agence nationale du patrimoine minier (ANPM) a attribué jeudi à Alger 15 titres miniers pour l’exploration de substances minérales industrielles pour un montant de près de 680 millions de dinars.
L’attribution de ces titres a été faite à l’issue d’une séance publique d’ouverture de plis financiers relatifs à la 38ème session d’adjudication de la petite et moyenne mine à laquelle 63 soumissionnaires étaient en lice.
Les 15 sites attribués, sur un ensemble de 20 proposés à l’adjudication lors de cette première opération pour l’exercice 2013, couvrent 10 wilayas de différentes régions du pays et portent, essentiellement, sur des substances destinées à la production de matériaux de construction. Il s’agit ainsi de l’argile avec 8 sites délivrés, le calcaire 3, le tuf 2, le calcaire dolomitisé et grés et sable pour verre avec un site chacun.
Les 63 soumissionnaires qui postulaient pour ces titres ont été retenus à l’issue de la séance d’ouverture des plis techniques, première étape de l’adjudication, qui a eu lieu le 17 janvier dernier et au cours de laquelle 93 offres étaient reçues par l’ANPM.
L’examen, par le commission d’ouvertures des plis relevant de l’ANPM, des offres éligibles pour participer à la phase commerciale de l’adjudication a ensuite retenu 63 opérateurs, a-t-on expliqué en marge de la séance.
Ne peuvent prétendre à ces soumissions que les personnes morales disposant d’une unité de production de produits rouges ou de verre ou d’un projet d’investissement dans le domaine considéré avec un degré de maturation jugé suffisant, précise l’appel d’offres.
L’ANPM exige également des soumissionnaires des capacités financières suffisantes pour concrétiser dans les meilleurs délais leurs projets. A cet effet, le président du conseil d’administration de l’ANPM, Hocine Anane, a appelé les opérateurs ayant remporté des titres à développer leurs sites miniers, notamment, par l’installation d’unités de fabrication de matériaux de construction (briqueteries et sablières) et de ne pas se contenter de la revente en l’état des substances.
Il a, par ailleurs, constaté que les opérateurs « demeurent réticents par rapport à l’utilisation des sables de carrières dans la production de sable destiné à la production ».
« Les opérateurs continuent à utiliser les sables des oueds au détriment du sable concassé issu des carrières pour diverses raisons liées, entre autres, aux circuits actuels de production et de distribution de matériaux de construction, mais aussi les traditions algériennes en matière de construction et qui favorisent l’exploitation des sables des oueds », a-t-il déclaré à l’issue de la séance.
Selon des chiffres avancés par le premier responsable de l’ANPM, la production nationale de sable concassé est de 14 millions de tonnes, alors que les besoins en matière de sable de construction sont estimés à près de 30 millions de tonnes par an.
Le domaine minier national compte au total 2.533 titres dont 1.183 attribués par l’ANPM depuis 2000 pour un investissement total de plus de 10 milliards de dinars.