Les forces de l’Armée nationale populaire (ANP) ont révélé la confiscation d’une grande quantité d’armes de divers types qui ont été introduites dans le pays via la Libye, et ce, depuis le déclenchement de la crise.
Dans sa dernière publication parue hier, le magazine mensuel El Djeïch précise, en effet, que l’armée a saisi, à la frontière algérienne avec la Libye, 123 missiles antichars, 193 grenades propulsées par des fusées, 283 charges de grenades et un grand nombre de munitions de divers calibres, en plus de 82 mitrailleuses de marque Kalachnikov, 3 lance-roquettes et 18 tireurs d’élite de stocker et des mitrailleuses de contrôle à quatre roues motrices, 4 types de téléphones mobiles haut de gamme.
Le magazine a précisé que «les unités de l’Armée nationale déployée à la frontière avec la Libye ont reçu des ordres pour renforcer le cordon sécuritaire sur la frontière du Sud, afin d’empêcher l’infiltration de terroristes, de criminels et de contrebandiers».
Le magazine révèle également que l’Etat algérien a mis en place des mesures draconiennes en prévision des risques qui peuvent découler du pays voisin, particulièrement dans la conjoncture actuelle où l’armée américaine a décidé de déployer 12 000 soldats sur le territoire libyen pour désarmer la région, alors que selon la même source, «Washington cherche à établir une base militaire, l’Africom, dans la région, après que l’Algérie ait refusé de l’établir sur son territoire.

Cette information qui a été rendue publique coïncide avec le début de la réunion des leaders du Sahel qui aura lieu demain. Dans ce cadre, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ammar Belani, a déclaré que le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, participera à cette réunion qui intervient après le séminaire sur le partenariat, la sécurité et le développement, tenue à Alger les 7 et 8 septembre 2011.
Il a également souligné que la réunion de Nouakchott «permettra aux ministres de la région de considérer le danger persistant et évaluer leur travail dans le domaine de la sécurité et du développement. En conséquence, cela leur permettra d’aller vers une stratégie commune. M. Belani a ajouté, selon le magazine, que le Nigeria et le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme sont invités à prendre part à cette réunion ministérielle.
Samira Azzegag