Le nombre de passagers à transiter par l’aéroport de Lannion est en hausse. Mais de nouvelles normes font « froid dans le dos ».
L’aéroport regagne des passagers ! + 10,9 % de janvier à mai 2014 par rapport à la même période en 2013. 11 621 passagers contre 12 888 alors que l’aller-retour entre Lannion-Paris de l’après-midi a été supprimé en septembre pour ne garder que les rotations du matin et du soir.
72 % de remplissage
L’arrivée de Hop !, sa communication, sa politique des prix, les offres destinées aux PME semblent porter ses fruits, « même si la compagnie regarde plus ses recettes que son nombre de passagers ». Depuis le début juin, le taux de remplissage des avions est de 72 %, avec 35 passagers par vol en moyenne.
Au premier semestre, après un mois de février catastrophique à cause de la météo (20 vols supprimés) on peut déjà prédire que la plateforme aéroportuaire de la côte de Granit rose va dépasser son trafic de 2013 : 35 200 passagers. Elle l’a d’ailleurs déjà fait en un seul vol cargo au mois de mai, quand 39 500 poussins ont décollé de Lannion en direction d’Oran (Algérie), mais ça ne compte pas.
Une 2e échéance fin 2017
Le ciel se dégage-t-il pour l’aéroport départemental ? L’examen des comptes 2013, lors de l’assemblée générale du syndicat mixte de l’aéroport hier soir, à la maison du développement de Cavan, a donné l’occasion de rappeler les 3 565 540 € de subventions allouées à la ligne. Il a aussi rappelé le maigre bénéfice de la structure : 297 587 €. « Cela nous sert de fonds de roulement pour les salaires et payer les fournisseurs. Le but n’est pas de dégager des bénéfices, on est largement subventionné », a précisé Denis Mer, le président du syndicat mixte.
A cette situation financière s’ajoute désormais une incertitude : l’aéroport passera-t-il aux nouvelles normes européennes ? Un diagnostic va être lancé pour rapidement établir un plan de travaux à faire. Denis Mer n’a pas voulu que l’assemblée s’attarde sur cette discussion alors qu’une allusion venait d’être faite à propos d’une structure « à déplacer », à moins de recevoir une dérogation.
Pour le président : « Il faut attendre le diagnostic. » Il a quand même glissé que cette mise aux normes faisait « froid dans le dos ». L’aéroport doit être mis en conformité avec ces nouvelles normes avant le 31 décembre 2017, soit trois mois après la fin de l’actuelle DSP (délégation de service public).