L’Anem fustigée par la Cour des comptes

L’Anem fustigée par la Cour des comptes

La Cour des comptes a remis en cause, dans son rapport de 2014, les rapports d’activités transmis par l’Agence nationale de l’emploi à la direction générale de l’Emploi et de l’insertion du ministère de tutelle aux fins d’analyses et d’évaluation quantitative et qualitative des programmes d’insertion.

« Les investigateurs de la Cour des comptes ont mis en exergue de nombreuses carences ayant trait au suivi et au contrôle des crédits destinés au dispositif d’insertion professionnelle au niveau du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale », lit-on dans le rapport, dont nous détenons une copie.

En termes d’objectif, les prévisions de placements fixées par l’Agence nationale de l’emploi chargée de la gestion du dispositif son fixées à 80 000 placements pour contrats d’insertion des diplômés (CID), à 75 000 placements pour contrats d’insertion professionnelle (CIP) et à 65 000 placements pour les Contrats de formation-insertion (CFI), soit un total de 220 000 placements prévus.

Mais le rapport de la Cour des comptes soulignera que les réalisations de l’ANEM en matière de placement, dépasse « à peine la moitié des prévisions». « Les placements effectifs ont atteint 113 417 (51,56%) répartis entre CID, CIP et CFI pour un taux respectivement de 49,69%, 50,06% et de 55,55%. Pour les contrats de travail aidé, sur 80 000 placements prévus, 47 262 placements ont été réalisés représentant un taux de 59,08% pour l’année 2014 », précisent les rédacteurs du rapport qui indiquent que le taux de placement des contrats d’insertion des diplômés est de 54%, dont 78% de placements auprès du secteur privé.

Les placements, selon le même rapport, sont beaucoup plus faibles en matière des contrats d’insertion professionnelle et des contrats de formation-insertion dont « les taux de placements sont respectivement de 38% (dont 79,31% auprès du secteur du privé) et de 8% (dont 70,71% auprès du secteur privé) ».

«L’exploitation des données du rapport d’activité de l’exercice 2014 et leur rapprochement aux états des bénéficiaires (présents et absents) des mois de juin et décembre 2014, transmis par les directions de l’emploi des wilayas, ont fait ressortir des écarts importants entre le nombre total des bénéficiaires du dispositif sur le rapport de l’ANEM et celui reconstitué sur la base des états des bénéficiaires transmis par les DEW », indique-t-on et d’ajouter : « cette situation résulte de l’absence de transmission de rapports périodiques sur l’exécution des programmes d’insertion par les directions de l’Emploi de wilaya, aux structures centrales du ministère ».