ALGER – Le roman « L’âne mort » de l’écrivain et chroniqueur de presse algérien Chawki Amari est lauréat du Prix de l’Association des écrivains de langue française (Adelf) de l’Afrique méditerranéenne-Maghreb pour l’année 2015, a annoncé son éditeur sur sa page Facebook.
Le prix sera remis lors du prochain Salon du livre de Paris, prévu en mois de mars, lit-on dans la publication des éditions Barzakh dans laquelle il est rappelé que ce prix a été notamment décerné à Maïssa Bey en 2010 pour son roman « Puisque mon coeur est mort » (Ed. de l’Aube) et à Akram Belkaïd en 2013 pour son roman « Retours en Algérie » (Ed. Carnets Nord).
« L’âne mort » (Barzakh, 2014), deuxième roman de l’auteur, relate les mésaventures d’un trio de quadragénaires, deux hommes et une femme, en cavale d’Alger vers les montagnes du Djurdjura (Kabylie) après avoir causé « accidentellement » la mort de « Zembrek », l’âne chéri d’un ex-commissaire de police reconverti dans les affaires.
Recherchés par les forces de l’ordre, Lyes, Mounir et Tissam vont se réfugier chez Izouzen, un mystérieux érudit vivant à plus de 1500 m d’altitude dans une pizzeria transformée en librairie et sujet à une étrange « pulsion » qui le conduit à l’assassinat de ses six épouses.
Construit en 11 chapitres répartis sur 180 pages, ce récit d’aventures à la troisième personne porte également de nombreuses références à « L’âne d’or » -roman initiatique écrit au IIe siècle par Apulée de Madaure dans l’Algérie numido-romaine- relatant les aventures d’un aristocrate transformé en âne par son amante.
Le Prix de l’Adelf est « ouvert à un écrivain de langue française originaire du Maghreb et, plus largement, de l’Afrique méditerranéenne, ou à un ouvrage concernant ces mêmes régions, en excluant les traductions », indique l’association, fondée le 3 février 1926, sur son site internet.
Au nombre de dix, les Prix littéraires ont été créés « pour distinguer des auteurs étrangers écrivant en français au-delà des mers », précise l’Adelf qui ajoute que ces Prix sont au centre de son action pour « la défense et la promotion des littératures francophones ».
Il s’agit du Prix Adelf-Amopa de la première œuvre littéraire francophone, le Prix littéraire de l’Afrique méditerranéenne-Maghreb, le Grand Prix littéraire d’Afrique Noire, le Prix littéraire des Alpes et du Jura, le Prix littéraire de l’Asie, le Grand Prix littéraire des Ecrivains Belges francophones, le Prix littéraire Européen, le Prix littéraire France-Liban, le Grand Prix littéraire de la Mer, et le Prix littéraire (biannuel) des Caraïbes.
Pour Adelf « la langue française représente un patrimoine commun en perpétuelle et nécessaire évolution, qui précède ou accompagne, par le dialogue des cultures, les mutations du monde moderne ».