Abdelkrim Mansouri, directeur général de l’Agence nationale de développement de l’investissement, pense que les conditions sont toujours favorables pour faire des affaires en Algérie.
C’est ainsi qu’il y a eu l’enregistrement de plus de 11.800 nouveaux projets d’investissement d’un montant de 480 milliards de dinars.
Ces déclarations d’investissement sont le reflet de la volonté des hommes d’affaires.
Il n’est donc pas sûr que l’ensemble des projets déclarés soient réalisés.
Malgré ces réserves, les investisseurs se sont rués sur les guichets de l’Andi.
Les projets enregistrés durant les six premiers mois de l’année sont en hausse de 47% par rapport à la même période de l’année 2008.
Ils sont susceptibles, s’ils allaient à leur terme, de créer plus de 94.000 emplois.
Selon les précisions de Mansouri, ce rush réalisé au premier semestre s’explique notamment par l’importance des avantages fiscaux et parafiscaux octroyés aux investisseurs.
Les mesures de facilitation et de simplification des formalités d’investissement mises en place à travers le développement du réseau des guichets uniques au nombre de 16 actuellement à travers le territoire national, sont un autre élément expliquant cet engouement.
Le responsable de l’Andi explique que les transports et le Btph restent les créneaux les plus prisés par les promoteurs à hauteur de 86% des projets déclarés.
Il est ajouté que 66% des montants d’investissements et 62% des emplois prévus sont concentrés dans ces secteurs.
La raison en est la facilité de réalisation de ce type d’investissement et l’importance des marchés des transports et de la construction et des travaux publics.
Les activités de services occupent la troisième place avec plus de 1080 projets et un volume d’investissement d’environ 48 milliards de dinars et plus de 13.000 nouveaux emplois.
Quant aux activités industrielles, elles ont enregistré 431 projets d’investissement d’un montant de 81 milliards de DA et environ 11.000 emplois.
Par région, les wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud ont réalisé durant cette période une avancée intéressante, selon Mansouri.
Après l’ouverture des guichets uniques décentralisés dans ces régions, il y a eu 1458 et 1250 projets d’investissements respectivement dans les deux régions.
Il est constaté que la concentration des projets reste beaucoup plus importante dans le nord du pays avec 9 095 projets enregistrés dans les grandes villes telles Alger, Oran, Constantine, Blida, Tizi Ouzou, Béjaïa et Boumerdès.
Une ventilation est également présentée par types d’entreprises. Les créations nouvelles représentent 77% des projets déclarés durant le premier semestre avec 9100 projets d’un montant de 344 milliards de DA.
Les extensions des capacités de production des entreprises existantes représentent 23% des projets enregistrés avec 2700 projets et une valeur de 134 milliards de DA.
Toutes ces données ont permis à l’Andi, au cours du deuxième trimestre 2009, d’enregistrer 1100 projets de plus comparativement au premier trimestre.
Elle est ainsi passée de 5377 à 6426 projets. Mansouri explique que durant la période allant de 2002 jusqu’à fin 2008, un total de 51 456 projets d’une valeur de 5799 milliards de dinars ont été enregistrés par l’Andi.
Ces projets devaient créer plus de 843.000 postes d’emploi. Ils provenaient d’investisseurs nationaux avec un total de 50.766 projets pour un montant de 4153 milliards de DA, soit 71,6% du montant global des investissements.