L’ancien wali d’Aïn Témouchent condamné pour corruption

L’ancien wali d’Aïn Témouchent condamné pour corruption

Depuis plus de deux ans, les dossiers de corruptions s’enchaînent devant la justice, plusieurs anciens hauts responsables du temps du défunt Président Abdelaziz Bouteflika ont été condamnés pour les chefs d’accusation retenus à leur encontre, entre autres, l’abus de fonction et l’octroi d’indus avantages.

La Cour d’Oran a prononcé le verdict final à l’encontre de l’ancien wali de la wilaya d’Aïn Témouchent et ses coaccusés pour leur implication dans des affaires de corruption. En effet, au cours de ce procès en appel, la Cour d’Oran a reconduit les peines prononcées en première instance, condamnant le principal mis en cause, l’ancien wali d’Aïn Témouchent, à une peine de quatre (4) ans de prison ferme.

Selon le média arabophone « Ennahar online », la même peine d’emprisonnement a été prononcée à l’encontre de l’ancien directeur de l’Office des Terres Agricoles ainsi que l’ancien directeur des services agricoles, mais aussi l’ancien directeur du domaine de l’État de la wilaya d’Aïn Témouchent pour leur complicité avec l’ancien wali.

Ce procès a également impliqué l’ancien directeur de la Poste et des Télécommunications et pas  moins de 23 anciens Maires. Ces derniers ont été condamnés par la Cour d’Oran à une peine de deux (2) ans de prison ferme pour corruption.

Les dessous de cette affaire

La même source a indiqué que le voile a été levé sur cette affaire grâce aux enquêtes menées par les services de sécurité et qui ont démontré que les mis en cause été impliqués dans la conclusion d’accords suspects pour l’octroi d’indus avantages à travers l’attribution de foncier agricole au profit d’ancien hauts responsables et hommes d’affaires pour des sommes symboliques.

En effet, il convient de souligner que les terres agricoles en question étaient situées dans des zones stratégiques et avaient été attribuées à des hommes d’affaires et anciens hauts fonctionnaires de l’Était en contrepartie de montants symboliques, comme ce fut le cas du fils d’un ancien wali. D’ailleurs, les enquêtes ont démontré que pas moins de 74 dossiers avaient été acceptés alors qu’ils ne remplissaient pas les conditions et n’avaient pas été approuvés par les comités de wilaya.