En cavale, l’ancien PDG de la Sonatrach Ould Kaddour arrêté à Dubaï

En cavale, l’ancien PDG de la Sonatrach Ould Kaddour arrêté à Dubaï

En fuite à l’étranger, Abdelmoumen Ould Kaddour, ancien Président Directeur général de la Sonatrach, a été arrêté à Dubai aux Émirats arabes unis, a-t-on appris ce samedi de sources sûres.

L’arrestation de l’ex-premier responsable de la société nationale des hydrocarbures Ould Kadour, qui fait objet d’un mandat d’arrêt international, a eu lieu au niveau de l’aéroport de Dubaï, alors qu’il venait d’atterrir en provenance de Paris.  L’ancien PDG de Sonatrach est poursuivi dans l’affaire du rachat de la raffinerie d’Augusta en Italie en 2018.

Vers la fin du mois de février dernier, le Premier ministre Abdelaziz Djerad avait annoncé le lancement d’un mandat d’arrêt international Ould Kaddour qui est le principal accusé qui est derrière le rachat de cette infrastructure.

Ne l’ayant pas cité nommément, cela n’a pas empêché de déduire qu’il s’agit de lui, puisqu’à l’époque de cette acquisition, c’est Ould Kadour qui était alors le premier responsable. Pis encore, c’est lui qui a procédé à l’acquisition de cette raffinerie vieille de 70 ans et à des coûts exorbitants.

Une raffinerie de 70 ans

Il convient de noter que l’affaire en question remonte à 2018 lorsque Sonatrach a décidé de racheter  la raffinerie d’Augusta (Italie) auprès d’Esso Italiana (filiale du groupe américain ExxonMobil). La transaction avait suscité à l’époque maintes critiques et oppositions.

Il s’agit en l’occurrence de l’état des installations de la raffinerie âgée de 70 ans, et par conséquent du prix de son rachat, jugé élevé. Il s’agit également des clauses du contrat de l’acquisition.

D’ailleurs, l’ex-ministre de l’Énergie Abdelmadjid Attar avait évoqué cette affaire vers la fin du mois de janvier dernier. Il avait en effet confirmé, dans un entretien accordé l’agence russe Spoutnik, qu’une instruction judiciaire est en cours.

« À l’époque, on disait que c’était un investissement à l’international qui devait permettre à l’Algérie de diminuer ses importations de gasoil. Malheureusement, il s’est avéré qu’Augusta ne pouvait pas raffiner de pétrole algérien, mais du brut saoudien et azerbaïdjanais », avait-il alors déclaré.