Impliqué dans une affaire de corruption, l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports Abdelkader Khomri a été lourdement condamné. Des ex-cadres à l’ANEP, au MJS et à l’ANLJ ont écopé des peines qui varient entre deux et cinq ans de la prison ferme.
Le procès d’Abdelkader Khomri a révélé un vaste système frauduleux au sein de l’Agence Nationale des Loisirs de la Jeunesse (ANALJ) entre 2014 et 2015.
L’enquête menée par le pôle pénal, économique et financier du tribunal Sid M’hamed a mis au jour de multiples irrégularités dans la gestion des marchés publics. Parmi les infractions relevées : la manipulation de registres commerciaux, l’attribution de marchés sans appels d’offres, des avances financières injustifiées et une surfacturation systématique.
Ces malversations concernent principalement l’installation de villages de loisirs dans cinq wilayas (Alger, Oran, Constantine, Ouargla et El-Oued), pour des montants oscillant entre 2 et 50 milliards de centimes. Le scandale est d’autant plus grave que les équipements, importés de Chine, étaient de qualité très médiocre et certains matériels ont été loués à des prix vingt fois supérieurs à leur valeur réelle.

Le verdict est tombé ce matin. Selon le média « Echourouk », le pôle pénal, économique et financier, près le tribunal Sidi M’hamed l’a condamné à 8 ans de prison ferme. Une peine assortie d’une amende de 1 million de dinars.
Des anciens cadres à l’ANEP, à l’ANAJ et au MJS également condamnés
Dans cette affaire de corruption, plusieurs anciens cadres à l’ANEP, à l’ANALJ et au MJS ont été également condamnés. Ils ont écopé des peines qui varient entre deux et cinq ans de prison ferme.
Il s’agit, en effet, de l’ancien directeur de publication de l’ANEP (Agence Nationale d’Édition et de Publicité) Lebtar Lazhari, l’ancien directeur financier et comptable (A. Mourad), et l’ancien directeur général Ahmed Bousna : 2 ans de prison ferme et 500 000 dinars d’amende chacun. L’ancien directeur de l’ANALJ (Agence Nationale des Loisirs de la Jeunesse) (K. Mohamed) : 5 ans de prison ferme et 1 million de dinars d’amende. Autre ancien directeur de l’ANALJ (M. Rachid) : 3 ans de prison ferme et 1 million de dinars d’amende. Ancienne directrice de la Jeunesse au ministère de la Jeunesse et des Sports (F.M) : 4 ans de prison ferme et 1 million de dinars d’amende.
Dans ce même registre, les autres peines prononcées par le pôle pénal économique et financier contre des opérateurs économiques et des fonctionnaires de l’ANALJ varient entre 18 mois et 5 ans de prison ferme. Vingt accusés ont bénéficié d’un acquittement.
Les chefs d’accusations retenus contre eux sont : abus de fonction délibéré en violation des lois et des règlements, octroi d’avantages injustifiés en violation de la législation, détournement délibéré de fonds publics, enrichissement illicite, blanchiment d’argent et participation au détournement de fonds publics.