L’ancien chef de cabinet de Ali Tounsi et l’ex-inspecteur général relaxés

L’ancien chef de cabinet de Ali Tounsi et l’ex-inspecteur général relaxés

L’ex-inspecteur général de la police et l’ancien chef de cabinet de Ali Tounsi, jugés pour faux et usage de faux, trafic d’influence et abus d’autorité, ont été relaxés hier par le tribunal de Chéraga, près la cour de Blida.

Le verdict intervient alors que l’affaire du directeur de l’école de police, a été mise en délibéré pour le 19 juillet prochain.



L’opération « mains propres » lancée par le patron de la police, Ali Tounsi, contre un certain nombre de ses cadres s’apparente à la montagne qui accouche d’une souris.

Les nombreux procès qui ont marqué l’actualité nationale ces deux dernières semaines ont permis de constater que derrière les dossiers souvent volumineux, se cachent des règlements de compte qui, visiblement, ont causé des dommages collatéraux, dont les victimes sont nombreuses à payer de leur carrière.

Les cas les plus récents sont ceux de l’ancien inspecteur général de la sûreté, M’Hand Saïdani, et de Mohand Amokrane, ex-chef de cabinet du DGSN, poursuivis pour faux et usage de faux, trafic d’influence et abus d’autorité, par leur hiérarchie.

Tous les deux ont rejeté les accusations et affirmé que cette affaire de falsification « imaginaire » d’une attestation de dépôt de plainte contre Mahieddine Tahkout, le transporteur des étudiants et délivrée (légalement) à l’ancien directeur de la cité universitaire, Brahimi (détenu pour une affaire de corruption), a pris sa source en dehors de l’institution policière.

En fait, le patron du la sûreté nationale reproche à ses deux cadres d’avoir remis à Brahimi (et c’est son droit), une attestation de dépôt de plainte contre Mahieddine Tahkout, que le DGSN en personne aurait signé, mais qu’il n’a pas reconnu par la suite.

Devant le tribunal, les deux cadres se sont défendus, en présence de Brahimi et un témoin, qui a fait de graves révélations sur un règlement de compte qu’aurait manigancé Tahkout contre Saïdani.

Des propos qui vont pousser le procureur à réclamer l’application de la loi, pour ne pas dire la relaxe, avant que le tribunal ne décide d’innocenter les deux cadres.

Le verdict est tombé au moment où l’affaire de l’ancien directeur de l’Ecole supérieure de police et plusieurs autres cadres poursuivis également pour faux et usage de faux, trafic d’influence et abus d’autorité, a été mise en délibéré par le tribunal de Sidi M’hamed, qui rendra ses décisions le 19 juillet prochain.