Les travaux de réhabilitation des immeubles du centre-ville sont encore une fois interrompus. La cause, cette fois, est le manque de main-d’œuvre spécialisée et qualifiée. En effet, les travaux de réhabilitation de plusieurs immeubles du boulevard Maâta n’ont pas encore dépassé la phase de picage. Les entreprises concernées par les travaux ont embauché des jeunes pour effectuer cette tâche.
Mais, pour le reste des travaux, il faut attendre car les maçons spécialisés se comptent sur les doigts d’une seule main. Selon des témoignages des habitants des immeubles concernés par la réhabilitation, aucun coup de marteau n’a été effectué depuis deux mois. Pourtant, l’entreprise a procédé à l’enlèvement des volets des fenêtres afin de les rénover. Depuis, les travaux sont interrompus et les habitants sont toujours obligés de garder leurs fenêtres fermées, jour et nuit, pour éviter la poussière. D’un autre côté, les travaux d’installation des échafaudages ont causé plusieurs dommages aux habitants : des câbles téléphoniques ont été endommagés, des antennes paraboliques cassées et autres.
«J’étais obligé d’acheter un autre câble car les ouvriers ont endommagé l’ancien. Mon antenne parabolique individuelle a également aussi été brissée. En parlant avec le gérant de l’entreprise de réhabilitation, il m’a demandé de voir ça avec la société d’assurance», exprime un citoyen du n° 7 au boulevard Maâta. «Ils ont causé pas mal des dommages, qu’ils nous font subir. Par contre, ils utilisent notre compteur pour s’alimenter en électricité et notre niche pour avoir de l’eau et c’est aux habitants de payer la différence», affirme un autre citoyen.
Il est à rappeler que l’OPGI compte lancer, d’ici le début de l’année prochaine, une deuxième opération de réhabilitation du vieux bâti et a adressé, à cet effet, une correspondance à l’ensemble des municipalités de la wilaya, les incitant à précipiter la procédure du recensement des immeubles non concernés par la première opération lancée, il y déjà une année. Notons que la première phase de réhabilitation n’a touché, jusqu’ à l’heure actuelle, que 99 immeubles sur les 200 programmés. Pour ce qui est des 101 immeubles restants, l’avis d’appel d’offres, lancé au mois de septembre dernier, a été déclaré infructueux. Un second avis d’appel d’offres est prévu au début du mois de décembre afin de pouvoir clôturer cette première opération.
S. Anissa