Lancement prochain de 4 usine de générique en attendant l’insuline,Saidal affiche sa bonne santé

Saidal déploie son plan d’action à l’horizons 2014. Un investissement de plus de 20 milliards de dinars sera consenti pour le lancement de quatre usines de production de médicaments génériques, d’une unité de production en oncologie ainsi que la concrétisation du projet de partenariat pour la production d’insuline.

Après avoir failli être privatisée, Saidal se redéploie. D’ici 2014, plusieurs projets sont inscrits à l’ordre du jour avec comme objectif affiché : se substituer à l’importation. Actuellement, l’entreprise publique détient seulement 7% de part de marché et ambitionne d’atteindre les 20% en 2014.

A cette échéance, l’entreprise aura mis en marche quatre unités de production de génériques Constantine, Annaba, El Harrach et Cherchell). Ces usines auront une capacité de production égale à ce que produit l’entreprise actuellement. Les études nécessaires pour le lancement de ces projets sont finalisées, a affirmé hier Boumediène Derkaoui, le P-dg de Saidal qui était l’invité du forum du quotidien Liberté. En 2013, ces unités entreront en production.

Au mois de juin, les études pour la réalisation de l’usine pour les produits d’oncologie seront achevées. L’usine en question sera réalisé en partenariat avec des le fonds koweïtien. Dès que le business plan sera finalisé, Saidal sera en mesure de savoir quelle molécule et avec qui seront fabriqués les médicaments destinés aux malades atteints de cancer. Saidal compte également concrétiser le projet d’usine de fabrication d’insuline à Constantine en partenariat avec Novonordisk. Actuellement, Saidal couvre 3% seulement du marché mais avec un investissement de 14 milliards de dinars le volume de production passera à 22 millions d’unités, un volume qui permet non seulement de couvrir les besoins du marché mais également penser à l’exportation. L’insuline produite sous licence en Algérie aura les mêmes caractéristiques que celle produite par Novonordisk et ne rencontrera pas les mêmes résistances que celles connues par l’insuline produite par Saidal seule. Affirmant vouloir réserver la primeur des chiffres de 2012, le P-dg de Saidal révèle néanmoins que la trésorerie se portait bien et qu’une progression de 7% dans le chiffre d’affaires était enregistrée. Bouclant sa troisième année à la tête de l’entreprise en avril prochain, le P-dg de Saidal dit préparer son départ mais cela ne l’empêche pas de lancer une restructuration de l’entreprise. Une nouvelle nomenclature des postes et une nouvelle grille de salaires sont en vigueur depuis peu. S’il y a des mécontents, dit-il, ils font certainement partie des moins compétents qui ont bénéficié des années durant d’un sur-classement. Une situation que Derkaoui assimile à «des dérives salariales ». Interrogé au sujet des relations souvent tendues entre l’entreprise et ses clients, le P-dg de Saidal reconnaît une certaine rigidité dans les conventions les liant aux grossistes et avoue que, souvent, des réponses bureaucratiques ont été données à des problèmes d’ordre bureaucratique. Il a cependant refusé de répondre à une question relative à des tensions avec la Pharmacie centrale des hôpitaux, arguant qu’il n’aimait pas la polémique et qu’une séance de travail s’imposait avec ce client pour déterminer les responsabilités des uns et des autres.

N. I.