Alors que tout le monde s’attendait à voir la « principale concernée » par la cérémonie de lancement du paiement électronique, organisée ce mercredi à l’hôtel El Aurassi d’Alger, Houda Imène Feraoun (HIF), ministre de la Poste et des technologies de l’information et de la Comunication (MPTIC), a brillé par son absence.
Pourtant, cette dernière a pesé de tout son poids pour « convaincre » le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à lancer « sans tarder » le e-paiement en Algérie. Selon des sources sures, l’ABEF (Association des banques et établissements financiers), organisatrice de la dite cérémonie, a « oublié d’inviter la MPTIC ».
Mais, comment peut-on oublier d’inviter une ministre sans qui le paiement électronique n’aurait pas eu lieu. D’autres sources avancent une autre raison: HIF ne serait pas d’accord avec le mode choisi dans le e-paiement. En effet, Mme Feraoun serait plus intéressée par le paiement biométrique. « aujourd’hui, la norme est au paiement biométrique », observe Farid Farah, professeur d’université et spécialiste des TIC.
Selon lui, « utiliser un identifiant et un mot de passe à travers une carte bancaire est dépassé et » ne sera plus en vigueur dans quelques mois ». En effet, tous les établissement financiers de par le monde ont lancé le paiement biométrique par empreinte digitale au lieu et place de la carte bancaire (CB).
Mieux, MasterCard vient de lancer le paiement par selfie dans 12 pays européens avant son déploiement général d’ici à la fin 2017! Ainsi, « le détenteur d’une carte Mastercard pourra valider un paiement sur son mobile en utilisant la technologie de reconnaissance faciale parselfie », ajoute M. Farah.
Selon des sources concordantes, c’est le ministre délégué chargé de l’Economie numérique et de la modernisation des systèmes financiers, Mouatassem Boudiaf, qui a convaincu l’ABEF que préside Boualem Debbar, d’opter pour le mode de paiement par carte bancaire, une décision apparemment « non validée » par Mme Feraoun d’où son absence à la cérémonie d’hier.