L’Algérie a lancé une vaste campagne visant à éduquer le public sur les gestes qui sauvent la vie. Cette formation aux premiers secours, qui a débuté mardi 23 novembre, vise à enseigner aux volontaires les techniques de base pour sauver les victimes des accidents de la route, des catastrophes naturelles et des accidents domestiques.
Selon le comité d’information des services d’urgence et des catastrophes qui organise cette campagne, « cette formation aux soins d’urgence et d’assistance aux victimes peut être vitale dans de nombreux cas, notamment lors des accidents de la circulation et des sinistres. »
« L’objectif de cette opération est d’initier d’abord les citoyens aux techniques de secourisme et aux soins d’urgence, il s’agit de leur inculquer ensuite les gestes qui sauvent et, enfin, de diffuser au sein de la société une culture préventive susceptible de contribuer à éviter d’éventuelles pertes humaines en cas d’accident ou de catastrophe majeure, ou du moins, d’en réduire le nombre grâce aux connaissances acquises en matière de secourisme et d’assistance aux victimes », a expliqué le comité.
Cette formation de base, d’une durée de quinze jours et organisée en trois sessions, est destinée au public, mais elle cible en priorité les associations caritatives, les comités de quartiers et les professionnels les plus susceptibles d’être en contact direct avec les victimes, comme les chauffeurs de taxi, les conducteurs de bus et les transporteurs qui parcourent de longues distances et sont confrontés régulièrement à des accidents de la route entraînant beaucoup de victimes.
Les premiers secouristes professionnels travaillant pour des organismes d’intervention affiliés aux services des catastrophes et aux services d’urgence sont chargés d’assurer cette formation.
« J’ai toujours pensé que tout le monde devrait connaître les gestes qui peuvent aider à éviter la mort à des blessés. Dans l’exercice de ma fonction, je suis malheureusement trop souvent confronté à des accidents de la route », dit à Magharebia Mourad Henni, un chauffeur de taxi qui s’est inscrit à cette formation.
« N’ayant aucune connaissance médicale, je me retrouve souvent désarmé face à des personnes blessées. Je me contente souvent de réconforter les gens sans oser porter vraiment secours, si ce n’est donner de l’eau à boire. Grâce à la formation que je vais recevoir, je me sentirai plus efficace. Mon intervention sera ciblée et basée sur des connaissances plus solides. J’en suis très satisfait », ajoute-t-il.
Malika Meriben, mère au foyer de deux enfants, déclare pour sa part : « Dés que j’ai entendu parler de cette formation, je m’y suis intéressée. Je considère que tout citoyen doit connaître les gestes élémentaires et les apprendre aux personnes qui sont autour de lui. »
« Je m’en voudrais d’être passive si j’assistais à un accident ou même si l’un de mes enfants tombait ou se blessait. J’espère que cette formation sera également étendue aux plus jeunes, qui doivent eux aussi devenir plus actifs », ajoute-t-elle.