Lancement d’un débat sur le nouveau format du Bac: Les syndicats sceptiques

Lancement d’un débat sur le nouveau format du Bac: Les syndicats sceptiques

La ministre de l’Education nationale a annoncé qu’un débat autour de la réorganisation de l’examen du baccalauréat sera lancé en ce début du mois d’octobre. Nous sommes fin octobre, le projet ne semble pas encore d’actualité. Les syndicats autonomes qui doivent prendre part à ce débat ne sont toujours pas au courant de la manière dont se déroulera le bac 2019-2020. Ces derniers se disent sceptiques et estiment que le projet ne figure pas parmi les priorités de la tutelle.

Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Pourtant, selon l’énoncé de la première responsable du secteur, c’est la dernière année du baccalauréat dans sa forme actuelle.

En septembre dernier, la ministre de l’Education a annoncé qu’un consensus a été établi sur le nouveau format de cet examen.

Cependant, le changement ne sera pas introduit cette année, mais dès l’année prochaine. Avant sa mise en place, la ministre de l’Education nationale tient à expliquer d’abord le contenu de ce nouveau format. Des pédagogues seront mobilisés pour expliquer le pourquoi de ce changement, disait-elle, d’abord aux syndicats, aux parents d’élèves, à la société civile et, ensuite, à la société.

Benghabrit s’est donné une année pour expliquer ce projet et le faire accepter par la société en annonçant que le débat sur ce projet sera lancé dès ce début du mois d’octobre. Pourtant, nous sommes fin octobre et aucune initiative n’est encore lancée.

Les syndicats et les associations des parents d’élèves sont toujours dans l’expectative. Le CLA, le Satef et le Cnapeste sont, d’ailleurs, sceptiques et pensent que le projet de la réorganisation du baccalauréat ne sera pas mis en place de sitôt. Du moins, disent-ils, pas avant avril 2019. Pourquoi ? Ces syndicats estiment que l’élection présidentielle prochaine va bloquer toute initiative pour cette année. Selon eux, «le politique prime sur la pédagogie».

Si ces syndicats parlent de la présidentielle d’avril prochain, c’est parce que la ministre de l’Education nationale, en refusant l’organisation d’un nouveau référendum pour décider d’un nouveau mode de gestion des œuvres sociales, a justifié sa décision par l’événement d’avril 2019. «Nous avons rendez-vous avec un grand événement le mois d’avril 2019, nous devons attendre la fin de cet événement avant d’envisager un nouveau référendum pour la gestion des œuvres sociales», a expliqué la ministre aux syndicats ayant refusé la prolongation du mandat de l’actuelle commission.

Les syndicats pensent que le dossier du baccalauréat risque d’obéir «malheureusement» à la même logique. Benghabrit a indiqué que le consensus auquel elle est arrivée avec le partenaire social par rapport au changement dans l’examen du bac consiste à réduire les jours des examens à trois jours et à l’introduction de l’évaluation continue à partir de la deuxième année secondaire.

Pourtant, selon ces syndicats, la refonte du bac exige, au préalable, la refonte du cycle secondaire.

Une proposition que la ministre de l’Education nationale n’a pas exclue. Cependant, le dossier, a-t-elle répondu, ne sera pas ouvert cette année.

S. A.