Lancement du système d’informatisation du secteur de l’éducation: L’école à l’ère du numérique

Lancement du système d’informatisation  du secteur de l’éducation:  L’école à l’ère du numérique

La mise en place de ce système garantira sans doute plus de transparence et contribuera fortement à la lutte contre les falsifications en tous genres.

L’école algérienne se met à la page.

Elle se dote enfin d’un fichier informatique. La ministre de l’Education nationale Nouria Benghebrit, a procédé hier à Alger, au lancement officiel du système d’information du MEN, à savoir l’entrée en service du système informatique global du secteur. Lors de son allocution en marge de ce lancement, la responsable du secteur a souligné que «c’est pour nous une réelle fierté de procéder aujourd’hui au lancement de ce système après une année de travail acharné», d’autant plus qu’ «il a été réalisé par une ressource humaine jeune et spécialisée exerçant dans le secteur et ce, sans frais supplémentaires», ajoute-t-elle.

Pour Mme Benghebrit, la mise en place de ce système garantira sans doute plus de transparence et contribuera fortement à la lutte contre les falsifications en tous genres, «il rendra impossible le trafic des notes», a-t-elle assuré. Elle a indiqué en outre que sa mise en place repose sur deux leviers essentiels qui sont «la refonte pédagogique et la gouvernance».

La ministre a insisté par ailleurs sur le fait que l’installation de ce processus a été un véritable défi compte tenu de «la complexité du secteur et sa lourdeur en termes d’effectifs et d’infrastructures», indique-t-elle. Donnant plus de précisions, elle explique que «le secteur de l’Education nationale compte près de 9 millions d’élèves, 700 000 personnels».

Ainsi, par la mise en place d’un fichier informatique on entend «renforcer la performance de l’administration, de maîtriser les dépenses publiques et de répondre au mieux aux attentes des citoyens», accentue-t-elle. Elle a indiqué qu’en matière de gestion des ressources humaines et de la vie scolaire, le système permettra entre autres «en plus de rationaliser les dépenses publiques, elle réduira la marge d’erreurs dans la planification et ce, en donnant plus de visibilité et de transparence à la gestion».

S’agissant de l’enseignement et de l’apprentissage, l’introduction des nouvelles technologies permet une amélioration à différents niveaux, notamment «l’allongement du temps d’apprentissage, encourager l’élève à participer et lui permettre d’accéder à l’enseignement universel et le motiver davantage». Selon la ministre, il est incontestable que les TIC sont une partie intégrante du quotidien des élèves. Par conséquent, grâce à ce système «les élèves et leurs professeurs pourront accéder à une multitude d’informations, de contenus et de ressources», a-t-elle précisé.

Pour Mme Benghebrit, l’introduction des TIC permettra de regagner en grande partie la confiance de la société, «une confiance qui parfois remise en cause du fait des performances scolaires, la violence dans ce milieu là ou tout simplement, à cause d’actes de gestion délictueux». Dans ce sens, elle a insisté sur l’importance de moderniser ce secteur, affirmant que «dans un monde qui connaît de profondes mutations, une école moderne, résolument tournée vers l’avenir est une école capable». Par ailleurs, le secrétaire général du ministère de l’Education, Abdelhakim Belabed, qui s’est longuement attardé dans la présentation des fonctions de ce système, a fait savoir que «tous les élèves auront dorénavant un numéro d’identification nationale».

Il a en outre précisé que par le biais de ce nouveau procédé «tout de suite après avoir constaté l’absence d’un élève, un message sera envoyé à ses parents». L’intégration de ce système permettra «la gestion des notes de compositions trimestrielles et l’organisation des concours», a-t-il dit. Nouria Benghebrit a par ailleurs souligné que cette démarche de l’informatisation du secteur s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du programme du gouvernement.