Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement a présidé hier à Alger la cérémonie de lancement du programme de modernisation et de mise à niveau des petites et moyennes entreprises. Dans ce cadre, une aide financière de 700 millions DA a été octroyée à 101 entités.
Il s’agit de 40 très petites entreprises, 43 petites entreprises et 18 moyennes entreprises.
Un grand soulagement pour les chefs de ces entreprises qui envoyaient des SOS en direction de la tutelle. Le ministre a, dans son intervention, précisé que «cet argent sera déboursé pour mettre en œuvre le programme national de modernisation des PME et permettra de disposer d’un développement économique durable à travers ses trois phases d’intervention». L’approbation de ces actions, accompagnées par un transfert de savoir-faire, a-t-il ajouté, permettra la création d’emplois durables.
Ce qui sera traduit par l’insertion des PME dans une économie nationale compétitive et durable. «Quelque 20 000 entreprises sont concernées à l’horizon 2014 par ce programme», a déclaré en marge de la rencontre M. Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif de la PME (CNCPME), qui souligne qu’«à l’Agence nationale du développement de la PME (ANDPME), on prévoit dans le cadre de ce programme d’injecter à l’horizon 2014 une enveloppe financière de 386 milliards de DA aux 20 000 PME. L’ANDPME, à travers ses huit directions et 15 antennes régionales, est chargée de mettre en œuvre ce programme et à veiller également à la réalisation de diagnostics et de pré-diagnostics afin de déterminer les entreprises répondant aux conditions d’éligibilité fixées au préalable.
Il est indiqué que pour bénéficier de ce plan de mise à niveau, les PME doivent compter entre un et 250 employés et exercer dans les secteurs de l’industrie, du BTPH, de la pêche, du tourisme et de l’hôtellerie, des services, des transports, et des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Le nombre des entreprises bénéficiaires du programme de mise à niveau des PME «dépassera 800 unités à la fin 2012», avait indiqué début octobre dernier le directeur général de l’ANDPME, Rachid Moussaoui.
Le nombre de dossiers déposés au niveau de l’ANDPME a atteint «2016 PME à fin septembre dernier», alors que les PME inscrites dans le cadre de la «Task force» ANDPME/ANSEJ sont au nombre de 3441, avait-il ajouté. M.Bensaci a précisé que «l’Algérie vise, à travers les divers programmes de soutien à l’investissement, la création de deux millions de PME à l’horizon 2025, contre 650 000 actuellement».
Un objectif «difficile» à réaliser, vu les contraintes rencontrées durant le premier programme de mise à niveau lancé en 2008. Selon M. Amer Mekhoukh, directeur d’un bureau d’études, «près d’une centaine de bureaux d’études chargés du suivi des PME durant le premier programme de mise à niveau n’ont pas touché leur dû». Il dénonce un manque d’organisation et de sérieux. «Nous (bureaux d’études) avons envoyé des correspondances à la tutelle, mais nous n’avons rien reçu jusqu’à maintenant», déplore-t-il.
Samira A.