Lancement du chantier de construction de l’usine de Sanofi, Un investissement de 70 millions d’euros salué par le gouvernement

Lancement du chantier de construction de l’usine de Sanofi, Un investissement de 70 millions d’euros salué par le gouvernement

“Nous faisons 25% de notre chiffre d’affaires en Algérie. Notre objectif est d’exporter à partir de cette usine”, a déclaré le patron de Sanofi.

C’est dans une ambiance enjouée que le directeur général de Sanofi, Christopher A. Viehbacher, le ministre de la Santé, de la Population, et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, et son collègue de la Promotion industrielle et de l’Investissement, Amara Benyounès, ont lancé le chantier de construction de l’usine du groupe français au cyberparc de Rahmania, dans la ville nouvelle de Sidi-Abdellah. Il est vrai que le projet est ambitieux. Il matérialisera, d’ici trois ans, le plus grand site de production de produits pharmaceutiques, au niveau continental et même régional. Conçu sur une superficie de 6,6 hectares, cette usine, qui prendra forme grâce à un investissement de près de 70 millions d’euros, aura une capacité de production et de distribution de 100 millions d’unités par an, soit environ 80% du portefeuille de Sanofi en Algérie. Le site cumulera une capacité de stockage pour la distribution de 20 000 palettes, six quais d’expédition et 240 spécialités pharmaceutiques différentes. Selon M. Viehbacher, la construction de l’usine nécessitera deux ans de travaux. Il faudra une autre année pour la qualification et la validation des équipements et des installations. La mise en exploitation de ce site est programmée, selon les prévisions, pour la fin de l’année 2016. “Nous faisons 25% de notre chiffre d’affaires en Algérie. Notre objectif est d’exporter à partir de cette usine”, a déclaré le patron de Sanofi. Le nouveau ministre de la Santé a estimé, pour sa part, que produire localement “donne une assurance supplémentaire aux malades chroniques et met à l’abri des aléas et contraintes des importations”. Il a poursuivi que l’État est tenu par l’obligation de garantir la disponibilité, l’accessibilité et la conformité des médicaments. Amara Benyounès a soutenu que le gouvernement “encourage vivement les partenariats gagnant-gagnant”. Il a salué, à ce titre, la démarche de Sanofi, qu’il a qualifié de premier producteur privé dans le domaine du médicament à l’échelle nationale, et deuxième après le groupe public Saidal.

Lors d’une conférence de presse, à l’issue de la cérémonie de la pose de la première pierre de l’usine, Philippe Luskan, exécutif vice-président affaires industrielles globales, a indiqué que le nouveau site, dès qu’il entrera en productivité, doublera les capacités de produire localement du groupe qui possède déjà deux usines en Algérie, l’une implantée dans la zone industrielle de Oued Smar et l’autre à Aïn Benian. Interrogé sur la fabrication, in situ, des produits pharmaceutiques issus de la biotechnologie, Christopher A. Viehbacher a répondu qu’il ne faudrait pas focaliser “forcément sur la molécule innovante. Il existe des médicaments, qui datent de vingt ans, et qui sont toujours très efficaces”. Le Dr Elias Zerhouni, président monde, recherche & développement Sanofi, a expliqué qu’il ne convient plus de parler de médicament, mais plutôt de solution thérapeutique complète. “Donc une solution innovante est celle qui combine entre les médicaments classiques et ceux plus récents.” Au registre des vaccins, Sanofi centre actuellement ses recherches sur le développement d’un vaccin contre la dengue et un autre contre les infections nosocomiales.

Il vient d’instituer, en Algérie, le Prix Sanofi du jeune scientifique, qui récompensera le meilleur projet en science biomédicale, de deux millions de dinars.

S H