Dans la foulée de sa politique d’en finir avec les carences en électricité, Sonelgaz lancera à partir du 1er trimestre 2011, six grands projets de réalisation de six nouvelles centrales électriques d’une capacité globale de 2 600MW.
Dans la foulée de sa politique d’en finir avec les carences en électricité, Sonelgaz lancera à partir du 1er trimestre 2011, six grands projets de réalisation de six nouvelles centrales électriques d’une capacité globale de 2 600MW.
La crème des majors mondiaux de l’électricité joue des coudes.
Il s’agit surtout de Cegelec (France) et General Electric, talonnés par Alstom, Siemens et derrière l’italien Ansaldo qui s’accroche coûte que coûte au peloton. Le programme 2011 de Sonelgaz porte sur l’installation de six nouvelles unités à Misserghine (Oran), Aïn Djasser (Sétif), Fkirina, Jijel, Cap Djinet et El Oued.
Si la bataille fait rage sur le pont de ces projets entre les protagonistes étrangers, la grande partie des études et du génie civil devra être réalisée par des entreprises nationales. Une condition du cahier de charges qui va dans la cohorte de la politique gouvernementale qui veut faire bénéficier les opérateurs locaux (publics et privés) dans les projets du quinquennal 2010/14.
Pour rappel, le projet de construction de la première ferme éolienne à Adrar a été « provisoirement » confié, le 13 décembre dernier, à Cegelec, à l’issue d’une séance publique consacrée à l’ouverture des offres commerciales relatives à l’appel d’offres international portant sur ce projet. D’après un responsable algérien, Cegelec a compris les nouvelles donnes économiques algériennes et, désormais, le français est en train de peaufiner ses dossiers en vue des prochains appels d’offres de Sonelgaz qui seront nombreux. En effet, d’ici à 2019,
Sonelgaz compte investir 3.000 milliards de dinars, soit 28,5 milliards d’euros, dont près de la moitié -1.200 milliards de DA – seront alloués pour des projets inscrits vers 2015-2016. A contrario, les finances de Sonelgaz sont loin d’être au beau fixe, plombées par une dette de 300 milliards de DA (2,9 milliards d’euros) environ et 1,5 milliard de DA (14,3 millions d’euros) d’intérêts bancaires annuels, dus aux créances non recouvrées – près de 341 millions d’euros en 2008, soit 24 % de son chiffre d’affaires. Avec ces projets d’investissements, Sonelgaz compte aller vers l’exportation et aplanir de la sorte ses déficits.
Les six nouvelles centrales produiront 2.600 mégawatts
Après la concrétisation du plan d’urgence des 2.000 mégawatts produits par sept centrales électriques, mises récemment en service à travers le territoire national, les six nouvelles centrales produiront 2.600 MG pour mettre une fois pour toute à l’aise Sonelgaz, au moins, durant la prochaine décennie.
Pour rappel, le plan dit des 2.000 MW dénombre sept centrales électriques de type turbines à gaz pour un coût d’investissement de près de 2 milliards de dollars. Il s’agit des centrales de Batna, Relizane, Larbaa, Alger-Port, Oran-Est, Annaba et M’sila. La centrale d’Oran-Est, d’une capacité de 80 MW a été mise en service en mars 2008, rappelle-t-on.
Les centrales turbines à gaz du plan 2.000 MW, récemment mises en service et la méga-centrale de Hadjret Nouss (1.200 MW), ont permis de renforcer les capacités de production du pays de près de 2.726 MW. Ces capacités permettent déjà d’exporter 100 à 200 MW vers le Maroc. Pour les perspectives, Sonelgaz annonce un programme sur cinq années destiné à augmenter les capacités de production de l’énergie électrique. Le coût de ce projet est estimé à 3.000 milliards de dinars et dont près de la moitié, soit 1.200 milliards de dinars seront consommés d’ici 2015.