Lancement de l’usine Renault en Algérie,Le «mazal…» de Mohamed Benmeradi

Lancement de l’usine Renault en Algérie,Le «mazal…» de Mohamed Benmeradi
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Les négociations avec le constructeur automobile français Renault pour l’implantation d’une usine en Algérie se poursuivent encore.

Une assertion de plus en plus récurrente dans le discours gouvernemental, notamment celui du ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement qui a, par un «mazal» (pas encore), répondu, souriant, à une interrogation sur la date de cette implantation.

Chérif Bennaceur – Alger – (Le Soir) – Mohamed Benmeradi avait, hier lundi, à l’hôtel Sofitel, à Alger ouvert les travaux d’un atelier sur le développement d’un cluster auto-mécanique, organisé par l’Union professionnelle de l’industrie automobile et mécanique (UPIAM), avec l’appui du Programme de développement économique durable de l’agence de coopération allemande GIZ. Mais un «mazal» qui laisse entendre que les deux parties discutent encore et durement et peinent donc à s’accorder, dans le contexte où l’usine de Renault à Tanger, au Maroc, a été déjà lancée. Cela même si le ministre de l’Industrie s’est refusé à tout commentaire, si ce n’est en évoquant le souci de l’Algérie de développer les partenariats dans l’ensemble des filières industrielles dont la mécanique et l’automobile. Et d’autant que le développement d’une industrie automobile et mécanique reste contraint, au-delà de la question de la volonté et de l’engagement institutionnels notamment, par le renforcement du tissu entrepreneurial et de la sous-traitance nationale. Certes, le potentiel en ce domaine existe, tant dans le secteur public que privé. En ce sens, le président du directoire de la SGP Equipag, Bachir Dehimi, indique que 13 entreprises publiques de la filière mécanique bénéficient de 21 milliards de dinars sur cinq ans pour leur mise à niveau et modernisation. De même, une trentaine de PME privées ont été répertoriées, notamment l’entreprise Afric Câbles. En ce sens, le président de l’UPIAM, Brahim Bendris, indique que les membres de cette association «livrent, bon an mal an, pour 400 000 euros de pièces de rechange à la Société nationale des véhicules industriels (SNVI)». En outre, les pôles industriels de Aïn Smara (Constantine), Rouiba et Sidi Bel-Abbès sont porteurs pour le développement du machinisme agricole notamment. A charge, cependant, d’une bonne corrélation entre l’offre et la demande, une mise en réseau, optimale et efficiente, des divers intervenants, l’extension des activités de recherche-développement… Mais aussi de la densification de la sous-traitance, comme le prône le ministre de l’Industrie. Une option enfin effective, à la grande satisfaction du président du Conseil national consultatif de la PME, Zaïm Bensaci, qui œuvre depuis des années dans cette perspective. Et c’est dans ce contexte, et au regard de l’amélioration de la compétitivité et de la gouvernance entrepreneuriale que la création d’un cluster ou regroupement des divers intervenants de la filière mécanique et automobile est lancée, sur la base d’une «feuille de route», selon Mohamed Benmeradi, et avec le concours de l’expertise technique de l’agence allemande GIZ.

C. B.

LG Algérie