Lançant une nouvelle campagne de sensibilisation contre la grippe A

Lançant une nouvelle campagne de sensibilisation contre la grippe A
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Le ministère persiste et signe

Après le boycott du vaccin contre la grippe A par les femmes enceintes et le personnel médical et paramédical, le ministère de la Santé essaye de rattraper les choses. Le département de Saïd Barkat a finalement décidé de tracer un programme d’information et de sensibilisation sur l’importance du vaccin contre le virus H1N1 pour les personnels de la santé.

Le ministère de la Santé a visé essentiellement cette tranche puisque c’est à elle d’orienter et de convaincre la population. Pour cette raison, le programme présente un complément d’information sur l’efficacité du vaccin et son innocuité.

Le ministère le veut aussi un moyen d’expliquer l’utilité du vaccin contre la grippe A d’une façon scientifique surtout que le pic est attendu entre la fin du mois en cours et le début du mois prochain. Afin d’assurer une mise à niveau des connaissances des personnels de la santé, des regroupements régionaux au niveau des structures de santé sont prévus.

Un représentant du ministère de la Santé a affirmé hier, lors d’un briefing que l’acte de vaccination est «le seul garant qui contrôle la pandémie» et le médecin qui déconseille à ses patients de se faire vacciner «n’est pas souverain de sa décision et il renie ainsi une importante recommandation élaborée par des groupes d’experts internationaux».

«Le médecin est dans l’obligation de respecter et d’appliquer un programme sanitaire national. Il doit aussi faire appel à toutes les ressources thérapeutiques permettant la sécurité sanitaire de ses patients», a souligné le ministère.

Estimant, par ailleurs, que le taux de la campagne de vaccination des personnels de la santé et celle des femmes enceintes (lancées respectivement le 29 décembre 2009 et le 5 janvier 2010) «n’est pas très élevé pour le moment» le ministère a imputé cet état de fait à «tout ce qui a été dit et écrit sur le cas d’une femme médecin de Sétif, décédée 30 heures après avoir été vaccinée contre cette grippe».

À propos des raisons du décès du médecin de Sétif, le ministère a fait savoir que «les données scientifiques écartent toute éventualité d’un choc anaphylactique», car ce genre de chocs «apparait 2 à 3 heures après l’acte médical et non 30 heures», soulignant qu’ «aucun commentaire ne peut être fait sur ce décès avant que les résultats de l’autopsie ne soient connus».

Abla Selles