« Nous allons faire l’impossible pour réussir contre l’Algérie et, surtout, revenir avec un bon résultat de notre voyage en Centrafrique. »
Nadir Lamyaghri, pour ceux qui ne le savent peut-être pas, est le gardien de but du WAC et de l’équipe nationale du Maroc. Né le 13 février 1976, il a largement contribué à la victoire de son équipe en Tanzanie,. Dans cet entretien, il nous parle de la défaite des Verts face à la RCA, mais aussi de la prochaine confrontation, quoique lointaine, entre nos deux pays.
Apparemment, tout baigne dans l’huile, votre club vient de ramener un bon résultat de son déplacement chez le Kawkab de Marrakech…
Vous suivez notre championnat, c’est une bonne chose. Effectivement, on a réalisé une bonne affaire contre le Kawkab de Marrakech. Ça n’a pas été facile. L’essentiel est d’avoir évité le pire.
Même en équipe nationale, le Maroc renoue avec le succès, cette fois-ci à l’extérieur…
Il ne faut pas croire que la partie était gagnée d’avance, comme le croient certains. On a cravaché dur. On avait pour obligation de réaliser un bon résultat, après avoir été accrochés lors de la première rencontre du groupe face à la RCA. Pour espérer continuer à croire à une qualification à la CAN 2012, on se devait de sortir le grand jeu.
Avez-vous trouvé toutes les commodités en Tanzanie ?
On a été agréablement surpris par les conditions d’hébergement. Mais je ne vous cache pas que la température et l’humidité nous avaient beaucoup gênés, mais on a fait fi de tous ces aléas.
Parlez-nous un peu de cette victoire ?
Les Tanzaniens ont cru à la victoire, parce qu’ils avaient réalisé un bon résultat face à l’Algérie. On a tenu bon pendant les 30 premières minutes. Les choses ne se sont pas présentées aussi facilement pour notre adversaire. Après l’orage, on a profité de la première occasion pour concrétiser. On a tenu le reste de la rencontre, malgré la forte pression. Il fallait tenir, sinon on se serait retrouvés dans des calculs compliqués.
Vous avez été crédité d’un match de bonne facture. Grâce à vous, le Maroc a gardé sa cage vierge…
Comme je fais partie des anciens, j’ai fait profiter mes coéquipiers de mon expérience en Afrique noire. Il fallait rassurer mes coéquipiers, surtout ceux qui évoluent en Europe et qui ne sont pas forcément habitués à jouer en Afrique.
Un commentaire sur la défaite de la sélection algérienne face à la RCA ?
Il faut reconnaître que tous les joueurs marocains étaient surpris de la défaite de l’Algérie. La RCA s’était regroupée en défense contre nous. Elle a procédé par des contres. Cette équipe nous a posé quand même beaucoup problèmes, mais elle reste toutefois modeste. Pour l’Algérie, elle a compliqué ses chances pour se qualifier, mais rien n’est encore joué.
L’arrivée de Gerets tarde un peu. Qu’en pensez-vous ?
On espère que son arrivée sera très bénéfique. On vient de gagner trois points à la suite de notre victoire. C’est une bonne chose. Le coach est très connu, il a une grande carrière dernière lui. On va certainement profiter de son expérience.
Vous allez rencontrer l’Algérie en mars prochain, peut-on avoir une impression même si la rencontre est encore loin ?
L’Algérie va jouer toutes ses cartes face au Maroc. Le match sera difficile pour les deux équipes. Mais on ne va pas se laisser faire. Les deux confrontations sont aussi importantes pour nous.
Quand on parle de ces deux empoignades qui attendent les deux sélections, algérienne et marocaine, on ne peut pas oublier celle de l’Algérie et l’Egypte. Peut-on craindre des dépassements ?
On n’a pas souvenance d’un match d’une aussi grande importance entre les deux formations qui avait dégénéré entre les deux équipes. Les Algériens sont nos frères et nos voisins. Je suis persuadé que les deux matchs seront l’occasion pour les deux peuples de se retrouver dans la joie et la fête.
Certains prétendent que la sélection algérienne a régressé, qu’en pensez-vous ?
Je pense qu’elle traverse un passage à vide. D’ici au mois de mars, les choses vont changer et on va retrouver une équipe d’Algérie au point. Nous allons faire l’impossible pour réussir contre l’Algérie et, surtout, revenir avec un bon résultat de notre voyage en Centrafrique.