Une politique d’amélioration des salaires doit être engagée en corrélation avec la relance de la croissance économique et une meilleure productivité du tissu économique national, a plaidé dimanche l’expert économiste Abdelhak Lamiri.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, M. Lamiri a expliqué qu’il y avait « aujourd’hui un consensus fort pour la mise en oeuvre d’un pacte de croissance économique » qui implique, « d’abord de créer les conditions favorables à une forte croissance économique, pour ensuite envisager une révision à la hausse des salaires ».
Abordant la question de l’abrogation de l’article 87 bis du code de Travail, inscrite à l’ordre du jour de la Tripartite, l’économiste a estimé qu’une telle mesure aboutirait à une hausse de 10 à 20% de la masse salariale.
L’incidence d’une telle mesure peut être supportée par un grand nombre d’entreprises estime l’expert, qui note par ailleurs, que les pouvoirs publics pourraient aider à amortir l’impact de cette même mesure à travers la prise en charge partielle des cotisations sociales versées par les entreprises.
M. Lamiri a averti qu’en aucun cas « le matelas de réserves en devises dont dispose l’Algérie ne devrait servir à financer une politique de relance salariale ». Pour lui, une telle hypothèse donnerait lieu à une forte inflation et à un gonflement du volume des importations.
Pour réussir le pari d’une croissance économique forte, il a préconisé « la mise en oeuvre d’un plan Marshall de développement des ressources humaines » et des mesures visant, d’une part, à accroître le rythme annuel de création d’entreprises, et d’autre part, à améliorer le management des entreprises existantes.
« Une politique économique axée sur la valorisation des ressources humaines devrait permettre à moyen terme à l’Algérie de connaître des taux de croissance de 10 à 12% et de figurer dans le lot des nouveaux pays émergents » a-t-il encore plaidé.
« La science et la technologie doivent être au coeur des politiques publiques » a soutenu le même intervenant qui ajoute qu’ »il faut impérativement booster le niveau de qualification de nos ressources humaines pour les hisser aux niveaux des standards internationaux ».
Selon lui, il existe aujourd’hui, « une prise de conscience et une volonté politique pour moderniser le management du tissu économique national »