Moncef Wafi

Taous Feroukhi a, également, déclaré qu’il fallait s’attaquer aux causes de l’immigration clandestine, une approche partagée par l’Algérie et l’Espagne, a-t-elle affirmé. A ce propos, elle a averti que l’immigration irrégulière encourageait d’autres phénomènes négatifs tels que le terrorisme et la criminalité transnationale organisée qui affectent la stabilité interne de l’Algérie et sa cohésion sociale. En avril dernier, Kacimi avait affirmé que «les migrants africains constituent une menace pour la sécurité et la stabilité du pays». Lors d’une conférence de presse tenue au centre d’aide sociale, à Dely Ibrahim, il avait annoncé le rapatriement de 37.000 migrants nigériens, entre décembre 2014 et novembre 2018, dont 1.095 femmes et enfants.
Cette localisation géographique met en lumière les connexions qui existent entre le grand banditisme et les groupes terroristes dénoncées, depuis toujours, par les autorités algériennes. L’ambassadrice algérienne a, aussi, plaidé pour la promotion du Plan d’investissement étranger approuvé par l’Union européenne, en 2017. «L’exécution du plan devrait être accélérée pour aider à l’enracinement des populations en Afrique subsaharienne», a-t-elle déclaré. Elle a expliqué que les principales préoccupations de l’Algérie concernent les frontières avec la Libye et le Mali, qui s’étendent sur plus de 3.000 km. Enfin, elle a mis en exergue l’excellente coopération avec l’Espagne sur les questions de migration et a nié que l’Algérie soit un pays de transit. «Nous sommes un pays de destination», a déclaré Feroukhi, qui a déploré que le phénomène de l’immigration clandestine soit un «pain béni pour les extrémistes en Europe».
