L’ambassadeur des USA en Algérie a affirmé que collecter des renseignements sur les pays où il exerce ses fonctions, et établir des rapports pour les institutions de son gouvernement font partie du travail diplomatique de n’importe quel pays.
Il a révélé que ces rapports constituent l’une des plateformes sur lesquelles on trace les politiques à adopter dans tous les pays.
Lors de la conférence de presse qu’il a tenue aujourd’hui, mardi, à Tamanrasset , l’ambassadeur américain, David Pearce, n’a trouvé aucune peine à confirmer la véracité des câbles révélés par le site Wikileaks, qui a suscité moult interrogations, et qui a démontré le vrai visage du travail diplomatique américain. David Pearce a révélé que la visite qui l’a menée à Tamanrasset s’inscrit dans le cadre du programme de ses sorties dans différentes régions du pays.
David Pearce a déclaré qu’il a rencontré le wali de Tamanrasset en présence de notables Touaregs avec lesquels il a exposé les possibilités de coopération et des échanges entre les deux pays. L’ambassadeur américain a affirmé que son rôle se focalise essentiellement sur le renforcement des liens du dialogue et la promotion de l’entente réciproque entre l’Algérie et les USA.
Quant aux rapports révélés par Wikileaks, l’ambassadeur américain a répondu en toute franchise : « En toute franchise, je n’aime pas commenter ce sujet. Mais, je tiens à dire que le travail des diplomates dans le monde entier ne diffère pas du travail quotidien du journaliste, du fait que le diplomate travaille avec les institutions gouvernementales ainsi qu’avec l’entourage afin de réunir les renseignements tout comme les journalistes.
La différence entre le diplomate et le journaliste, c’est que le premier garde ses renseignements et rapports et les transmet secrètement aux autorités de son pays, alors que le deuxième les publie. Et c’est ca la nature des institutions diplomatiques, nos ambassades font cela, et envoient des rapports à Washington, où l’on trace la politique. David Pearce voulait dire par là que les données réunies par les ambassades servent de « références aux autorités pour tracer les politiques. »
Pour ce qui est de la situation des pays du Sahel, l’ambassadeur américain s’est contenté de dire : « c’est une question qui concerne les pays de la région, pas plus », tout en affirmant que sa visite à Tamanrasset n’a aucun rapport avec les questions sécuritaires et politiques. L’ambassadeur américain s’est ensuite étalé sur le sujet concernant le partenariat dans les domaines, commercial et agricole, à l’avenir, avec la désignation de deux attachés au niveau de l’ambassade chargés de l’agriculture et du commerce. Quant à la coopération dans la région, l’ambassadeur américain a déclaré qu’il n’a toujours pas découvert la région d’Ahgar, et qu’il était venu pour réunir les informations et prendre une image claire autour de la région.