l’ambassadeur du Japon en Algérie « Votre pays présente d’importantes opportunités »

l’ambassadeur du Japon en Algérie « Votre pays présente d’importantes opportunités »

Afin de porter la coopération bilatérale au niveau escompté, l’ambassadeur du Japon en Algérie s’engage à multiplier les espaces de contacts entre les opérateurs des deux pays.

«Les entreprises japonaises ne connaissent pas les opportunités d’investissement en Algérie», a reconnu l’ambassadeur du Japon en Algérie, Tsukasa Kawada, qui était hier l’hôte du quotidien L’Expression. S’exprimant sur la faible présence des entreprises japonaises en Algérie, ce diplomate n’a pas été par quatre chemins pour relever le manque d’information.



«C’est le manque d’information qui pose problème», a-t-il simplement expliqué tout en admettant qu’il y a d’importantes opportunités d’investissement en Algérie. Pour pallier ce problème, ce diplomate compte faire du travail de promotion l’une de ses priorités. Afin de porter la coopération bilatérale au niveau escompté, l’ambassadeur du Japon en Algérie s’engage à multiplier les espaces de contacts entre les opérateurs des deux pays. «Je compte organiser un forum regroupant les opérateurs japonais et les opérateurs algériens prochainement en Algérie», a-t-il avancé en précisant qu’il fera son possible pour ramener la Confédération japonaise du patronat en Algérie.

L’ambassadeur pense même inviter au Japon des opérateurs algériens et des professionnels pour expliquer les mécanismes du marché algérien et présenter les opportunités d’investissement.

«C’est de notre devoir de partager l’expérience avec l’Algérie», a soutenu l’hôte de L’Expression en réitérant la volonté du Japon d’accompagner l’Algérie dans son processus de développement. Interrogé sur le nombre des entreprises japonaises activant en Algérie, l’ambassadeur a estimé qu’elles sont au nombre de 10 à 15 entreprises. Une présence vraiment faible par rapport aux entreprises chinoises. Selon l’ambassadeur, les entreprises japonaises sont fortement présentes au Maroc contrairement à l’Algérie. «Elles ont plus de facilité de s’installer au Maroc», a-t-il précisé en faisant allusion au phénomène de la bureaucratie en Algérie. Revenant sur les projets d’investissement envisagés, l’ambassadeur a évoqué le projet scientifique portant sur l’extraction du silicium du sable du Sahara pour la fabrication des panneaux solaires. Mené en collaboration avec l’Université Usto d’Oran et celle de Tokyo, ce projet, explique notre interlocuteur, est toujours au stade de l’étude. «Il faut d’abord commencer par former les équipes puis nous allons importer les équipements», soutient l’hôte de L’Expression. Ce responsable a été franc précisant que la commercialisation des panneaux solaires va prendre un peu de temps. Une fois la phase technique finalisée, il sera question de faire appel à des opérateurs pour financer ce projet. A la question de savoir si les opérateurs japonais s’intéressent au développement de l’industrie automobile en Algérie, l’ambassadeur n’a pas été clair. «Il faut d’abord commencer par les petits projets», a-t-il répondu en considérant que la création d’usines automobiles est le summum de l’industrie. Dans ce sens, le diplomate a évoqué la possibilité de créer une entreprise de fabrication des pièces de rechange en Algérie. L’ambassadeur du Japon a également exprimé un intérêt pour la pêche. «Le quota du thon n’est pas maîtrisé en Algérie», a-t-il déploré avant d’ajouter «Nous sommes prêts à l’acheter.» Il y a lieu de rappeler que les échanges commerciaux entre l’Algérie et le Japon sont très faibles. Les importations algériennes du Japon s’élèvent à 600 millions d’euros et les exportations algériennes vers ce pays s’élèvent à 200 millions d’euros.