Quoique liés par une coopération antiterroriste des plus étroites, l’Algérie et les Etats-Unis n’avancent pas pourtant et suivent le même rythme dans le domaine de la vente d’armes. En effet, «les deux pays entretiennent une relation qui est d’un niveau faible dans le domaine du commerce des armes», révèle l’ambassadeur américain en poste à Alger.
Henry. S.Ensher, qui était hier soir l’invité de l’émission «Hiwar Khass» que diffuse la chaîne de Télévision Dzaïr TV, a soutenu que la coopération militaire entre les deux pays est en deçà des attentes exprimées entre Alger et Washington. Tout en se gardant de livrer le moindre bilan chiffré sur les ventes d’armes entre l’Algérie et les USA, le diplomate américain a estimé que le manque à gagner constaté dans le cadre de cette coopération est d’ordre bureaucratique.
En effet, explique encore Henry S. Encher, les Etats-Unis conditionnent la vente de leurs armes par un contrôle de celles-ci au sein même des pays qui les ont achetées. L’objectif de Washington est de s’assurer que «les armes vendues ne sont pas utilisées contre des civils», a indiqué l’invité de Dzaïr TV, laissant entendre que l’Algérie réprouve une telle condition en brandissant notamment son principe de souveraineté.
Des rencontres de concertation entre Alger et Washington sont engagées régulièrement dans le but d’améliorer au mieux la relation qu’entretiennent les deux capitales dans le domaine de la coopération militaire, souligne le diplomate américain Henry S. Encher qui a toutefois nié l’existence de coopération entre son pays et l’Algérie dans le domaine nucléaire, contrairement au domaine judiciaire qui fait l’objet d’une entraide dans le sillage de laquelle l’Algérie et les USA procèdent régulièrement à des échanges d’informations, affirme le même intervenant.
A ce propos, l’ambassadeur américain qui a été interrogé sur l’existence d’une éventuelle enquête judiciaire qui serait engagée aux Etats-Unis à l’encontre de Chakib Khelil, impliqué dans le scandale de Sonatrach, répondra qu’il est dans l’incapacité de confirmer ou d’infirmer.
«Officiellement, je n’ai pas été informé de l’existence d’une telle enquête», dira-t-il. A une autre question concernant les drones américains non armés qui ont survolé au printemps dernier la bande frontalière entre l’Algérie et le Mali, l’ambassadeur US assure à ce sujet que les Etats-Unis ont pris le soin de demander aux autorités algériennes d’autoriser le survol de ces drones. Par ailleurs, l’invité de l’émission «Hiwar Khass» a indiqué que les entreprises américaines présentes en Algérie ne quitteront pas notre pays malgré la menace terroriste qui reste dans les esprits après l’attentat de Tiguentourine, dans le sud algérien.
K. A
