«Depuis quelques années, le gouvernement marocain n’a cessé d’attirer l’attention des autorités américaines sur le manque de rigueur et le caractère biaisé et décalé des réalités du document (annuel du département d’Etat)», avait dit le ministère de l’Intérieur. Ce document indique notamment que «les forces de sécurité commettent des violations des droits de l’homme en de multiples occasions», faisant état d’informations sur des «cas de torture en détention». «La justice a manqué d’indépendance et parfois a empêché les accusés d’avoir le droit à un procès équitable», est-il encore indiqué dans le document américain. «Le gouvernement (marocain) a enfreint les libertés d’expression et de la presse, y compris en harcelant et en arrêtant des journalistes pour leur travail sur des sujets qu’il juge sensibles», d’après le document du département de John Kerry. Le Maroc prouve qu’il accède facilement à la colère quand des critiques sont exprimées à son encontre.
L’actuel secrétaire général de l’ONU en a fait les frais. «Coupable», aux yeux du Palais, «de partialité» parce qu’il a séjourné dans les territoires sahraouis, Ban Ki-moon a été descendu en flammes par le Maroc, lui reprochant sa position en faveur de l’autodétermination. Pourtant, une résolution de l’ONU consacre le droit du peuple du Sahara occidental de disposer de lui-même. Le makhzen a même tenté de mettre fin à la mission de la Minurso (Mission onusienne). Le Conseil de sécurité de l’ONU a désavoué le Maroc en décidant la prolongation du travail de la Minurso. Il s’agit d’un triomphe pour le peuple sahraoui et la légalité internationale.