« Les Etats-Unis appuient pleinement les efforts visant à mettre en œuvre le Mémorandum d’Alger », a déclaré hier l’ambassadeur américain à Alger, Henry S. Ensher, dans une allocution prononcée à l’ouverture de l’atelier sur la mise en œuvre du Mémorandum d’Alger du Forum mondial contre le terrorisme sur les bonnes pratiques en matière de prévention des enlèvements contre rançon par des terroristes et l’élimination des avantages qui en découlent.
« Aujourd’hui, chacun d’entre nous ici, mon gouvernement, le Conseil de sécurité des Nations unies et le G8, ont déjà approuvé ces bonnes pratiques qui ont été finalisées dans le Mémorandum d’Alger », a indiqué le diplomate américain et de poursuivre « nous sommes ici parce que nous sommes profondément attachés à réduire l’accès des groupes terroristes au financement, qui leur permet de survivre et de recruter, tout en protégeant la vie de nos ressortissants.»
Diplomates algériens enlevés au Mali : préoccupation et soutien de Washington
« Les Etats-Unis condamnent fermement l’enlèvement des diplomates algériens et mon gouvernement soutient pleinement le gouvernement algérien dans ses efforts constants pour assurer leur retour en toute sécurité ».
Il indiquera aussi que « AQMI tire l’essentiel de ses fonds des enlèvements contre rançon et non de donateurs qui soutiennent ces actes », mais fera-t-il remarquer « la tragique vérité est que l’argent qui finance les moyens de subsistance d’Al Qaida et ses affiliés provient souvent des pays qui sont déterminés à vaincre l’organisation terroriste.» Selon lui l’enlèvement contre rançon est devenue une industrie de croissance, ainsi que la tactique préférée des terroristes, d’où la nécessité d’inverser la tendance.
Pour ce faire les USA préconisent une « approche coordonnée ». Il dira que son pays encourage « la coordination au sein des frontières nationales à travers la coopération interinstitutions et la coordination régionale et internationale » entre les gouvernements.
De son point de vue « l’Algérie qui s’est démarquée comme leader » peut « utiliser son expérience de lutte contre le terrorisme, pour aider à atténuer et à mettre fin aux avantages des enlèvements contre rançon dans la région.» Il poursuivra en affirmant : « Compte tenu de l’ampleur du problème » les USA veulent renforcer leur coopération avec l’Algérie et avec tous les pays représentés à l’atelier organisé par le CAERT sous l’égide de l’UA et du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le chargé d’affaires à l’ambassade du Canada, Tim Gorham, dont le pays co-préside avec l’Algérie le groupe de travail sur le Sahel dans le cadre du GCTF, a rappelé pour sa part : « Notre objectif est d’identifier les principaux problèmes qui menacent le Sahel, et de mobiliser les ressources nécessaires pour offrir de la formation basée sur des leçons apprises et des bonnes pratiques. D’où, selon lui, l’importance du Mémorandum d’Alger.
N. K.