uite aux révélations du secrétaire général du ministère de la Pêche, Fateh Boudamous, sur l’affaire des navires turcs arraisonnés au large de Annaba, pêchant illégalement du thon et publiées le 9 septembre, l’ambassadeur de la Turquie à Alger, Ahmet Necati Bigali, a tenu à apporter quelques précisions sur l’affaire.
Après avoir déclaré « partager » le point de vue exprimé par M. Boudamous, il a précisé qu’il a lui même « arrangé et participé à la réunion entre ce dernier et les pêcheurs turcs du groupe Akua Dem ».
Lors de cette réunion qui s’est tenue au mois de mai dernier, le secrétaire général du ministère nous a expliqué la législation et les décisions prises par le gouvernement algérien concernant la pêche au thon rouge.
D’après cette réglementation, la pêche se fera uniquement par les bateaux algériens et le transfert du poisson ne se fera qu’à condition que les services des douanes algériennes procèdent à leur contrôle.
« A la fin de la réunion, j’ai conseillé les pêcheurs turcs de respecter la réglementation en la matière ».
A propos de l’affaire de Annaba, l’ambassadeur ajoute : « En ce qui concerne l’état actuel des choses, je n’ai nullement l’intention d’influencer le processus judiciaire en cours, je voudrais signaler que mon ambassade a donné une lettre de garantie aux autorités compétentes qui doit permettre la libération des bateaux turcs arraisonnés au port de Annaba depuis le 12 juin 2009, conformément à l’article 100 de la loi algérienne 01/11 du 13 juillet 2001 relative à la pêche et à l’aquaculture. C’est aussi une exigence du droit international maritime concerné ».
A signaler que cette affaire est toujours en instruction au parquet de Annaba, qui a mis sous contrôle judiciaire plusieurs inculpés dont l’armateur algérien Saâdoun, qui jure avoir eu une autorisation « verbale » du secrétaire général du ministère de la Pêche, pour pêcher avec les Turcs, alors que le responsable, lui aussi placé sous contrôle judiciaire, le dément formellement.
Salima Tlemçani