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Les discussions ont porté, par ailleurs, sur le défi du terrorisme qui menace non seulement la région du Sahel et donc l’Algérie sur la plupart de ses frontières, mais aussi, de façon conséquente, l’Europe elle-même.
L’ambassadeur du Royaume de Norvège en Algérie, M. Knut Langeland, a rendu, hier, une visite de courtoisie au journal L’Expression. M. Langeland, qui représente son pays en Algérie depuis un peu plus de trois mois, a été accueilli par le directeur de publication, Ahmed Fattani.
Dans un exposé introductif, il lui a présenté un historique de la publication depuis sa création, avant d’aborder la situation d’ensemble et les enjeux de la presse nationale ainsi que les missions qui lui incombent, dans un contexte socio-économique rendu difficile par la crise inhérente à la chute des prix du pétrole.
Tout au long de l’échange approfondi qui a suivi, il a été largement question de l’actualité nationale et internationale, M. Langeland ayant, quant à lui, abordé l’expérience de son pays en matière de gestion des ressources énergétiques qui ont permis à la Norvège de diversifier résolument son économie et, par-là même, d’éviter la dépendance aux hydrocarbures grâce, notamment à la mise en place d’un fonds souverain de l’ ordre de 1000 milliards de dollars investis soigneusement sous diverses contrées.
L’ambassadeur norvégien a, en outre, donné un éclairage sur les institutions de son pays, les principaux défis auxquels la Norvège est confrontée et les efforts aussi multiples que méritoires que sa diplomatie déploie, notamment en ce qui concerne le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) et l’Unwra, mobilisée en Palestine, au budget de laquelle la Norvège est le premier contributeur. A travers son exposé, il est apparu que la Norvège attache une importance toute particulière à la situation dans les pays arabes où elle s’efforce d’instaurer un dialogue et une coopération mutuellement bénéfiques, même si la diplomatie l’emporte largement sur l’économie, du fait de la dimension des entreprises norvégiennes, à quelques exceptions près.
C’est ainsi que StatOil domine les débats en ce domaine et s’intéresse, tout particulièrement, aux investissements dans les énergies renouvelables, sachant que l’Algérie compte parmi les pays les mieux dotés en la matière. Les discussions ont porté, par ailleurs, sur le défi du terrorisme qui menace non seulement la région du Sahel et l’Algérie, sur la plupart de ses frontières, mais aussi l’Europe.
Prenant acte des arguments développés par le directeur de L’Expression et les rédacteurs en chef, à ce sujet, M. Langeland a insisté sur le soutien de son pays à la stratégie diplomatique de l’Algérie face à ce défi et son intérêt tout particulier pour les mécanismes, maintes fois explicités par le ministre algérien des Affaires étrangères Abdelkader Messahel, en ce qui concerne la déradicalisation et la recherche d’une solution aux conflits à partir du dialogue inclusif, comme au Mali et en Libye, entre autres.
Ultime sujet abordé, la question du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, récemment bafoué par le vote du Parlement européen en faveur d’un accord entre l’UE et le Maroc incluant les richesses du Sahara occidental, au mépris des résolutions de l’Union africaine et du Conseil de sécurité de l’ONU. A cet égard, M. Langeland a réitéré la position de son pays qui adhère pleinement aux résolutions de la communauté internationale, comme il a tenu à souligner sa contribution au soutien des réfugiés sahraouis dans l’attente d’un respect de ces résolutions et de la mise en oeuvre du référendum d’autodétermination. Le débat a été conclu par une présentation des grands enjeux de la prochaine élection présidentielle.