«La France, amie indéfectible de l’Algérie, et toujours à ses côtés»
Xavier Driencourt n’a pas manqué de faire l’éloge du ministre Chérif Rahmani.
Dans son intervention lors d’un séminaire d’évaluation du projet de coopération algéro-français «Fonds de solidarité prioritaire» (FSP), portant sur le thème «L’ingénierie territoriale au service de l’attractivité, de la compétitivité et du développement durable des territoires», organisé jeudi à Alger par le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement (Mate), l’ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, a qualifié la rencontre de «premier bilan (…) à mi-parcours d’un projet lancé en 2009».
En soulignant le caractère «ambitieux» de la démarche engagée par l’Algérie, pilotée par le ministre Chérif Rahmani, premier responsable du Mate, le diplomate français a rappelé que «55 cadres algériens d’administration centrale ont été formés en Algérie et ont bénéficié de stages d’insertion en France».
«La présence aujourd’hui parmi nous de M. le préfet Berthier, témoigne encore, a-t-il déclaré, s’il en était besoin, de l’ampleur de l’engagement de la Datar (Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (Datar-France), dans ce projet», a mis en exergue l’ambassadeur de France en Algérie, selon lequel «une première période est terminée, celle de la formation, une deuxième commence, celle de l’expertise», phase qu’il a qualifiée de plus délicate. On voit bien «quel peut être le rôle d’un pays comme la France, amie indéfectible de l’Algérie, et toujours à ses côtés lorsqu’elle se lance dans des projets ambitieux de renforcement de l’Etat de droit», a souligné le diplomate.
«Votre pays, poursuit l’ambassadeur, s’est ainsi doté d’un projet pour construire l’Algérie de 2030: un projet de Schéma national d’aménagement du territoire (Snat)… et d’attester: «J’ai pris connaissance de ce document avec intérêt. C’est passionnant de s’interroger sur l’organisation du littoral, sur la création d’un pôle de dynamisme entre un port et son hinterland, de se pencher sur les bassins des grandes villes de l’intérieur, d’explorer le potentiel et l’identité des Hauts-Plateaux…
Comment et où traverser les Atlas tellien et saharien pour qu’ils ne soient pas des barrières au développement équilibré du pays, l’enjeu de l’eau nécessaire à toutes les activités humaines, l’enjeu des villes qui explosent, comment vaincre l’immensité du Sahara (…)», s’interroge-t-il Et de s’exclamer: «On voit l’avenir se construire. On voit toutes les énergies d’un pays se mobiliser.»
«Le Snat n’est pas un projet franco-algérien. C’est un projet algérien», rappelle l’ambassadeur. «Quel peut être le rôle de la France dans ce contexte?» se demande-t-il et d’y répondre: «La volonté de la France… est d’être à vos côtés, en fonction de vos attentes et de vos besoins. Il n’y a pas de pays dont le bonheur, la prospérité et la sécurité ne nous rendent plus heureux que l’Algérie. Il vous revient de construire (ces idéaux) mais rien ne sera plus important pour nous que de vous aider», souligne encore le diplomate qui s’engage: «Nous sommes prêts à continuer à vous accompagner dans ce défi.»
Il n’a pas manqué de faire l’éloge de «l’engagement vigoureux dans les négociations climatiques» du ministre Rahmani, qui est un élément-clé du succès de ces négociations car il est un pont entre l’Union européenne et l’Union africaine.
La récente journée des côtes méditerranéennes, en fut un exemple, alors qu’au niveau mondial aussi, se profile l’échéance de la Conférence des Parties de la Convention Climat en Afrique du Sud à la fin de 2011.