Xavier Driencourt
«Pour lui, l’Algérie est un excellent terrain devant permettre de faire avancer l’économie, surtout avec «le savoir-faire français».
L’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, a effectué une visite à Constantine qui, a-t-il dit, n’a aucune connotation politique, si ce n’était son statut de diplomate. A propos de ses déplacements à travers le pays, le représentant de la diplomatie française en Algérie les place dans un contexte de rapprochement pour mieux connaître l’Algérie profonde, soulignant qu’il a rendu visite à une quarantaine de wilayas, suivant un agenda très organisé lui permettant un déplacement tous les 10 jours, dans le but de faire un constat plus précis. Au passage, il insistera pour dire qu’il pouvait être satisfait et même fier du travail jusque-là accompli, notamment en ce qui concerne la nouvelle politique culturelle relative au changement effectué au niveau de la représentativité française par les centres culturels, désormais devenus des Instituts français. Sans cette représentativité, Constantine manquerait de quelque chose, souligne-t-il en rendant hommage aux efforts fournis par Sébastien Lanoye, directeur de l’Institut français à Constantine. Abordant le sujet de l’investissement en Algérie, le diplomate indique que dans une situation de crise en Europe, les choses se sont compliquées, laissant place aux craintes psychologiques chez les investisseurs. Cependant, explique t-il,: «Nous sommes là pour changer les choses et secouer les chefs d’entreprise pour briser ces contraintes.» Sur ce même sujet, l’ambassadeur de France estime que beaucoup de potentiels et perspectives existent en Algérie, raison pour laquelle il est davantage très important d’encourager l’investissement. Pour lui, l’Algérie est un excellent terrain devant permettre de faire avancer l’économie, surtout avec «le savoir-faire français», a-t-il aimé dire, sachant qu’auparavant il avait indiqué, qu’il n’était pas nécessaire de faire venir des ingénieurs en biologie par exemple, ni de biologistes, ni des chimistes d’ailleurs et que ce savoir-faire existait déjà en Algérie. Notons qu’il a eu à rencontrer quelques compétences locales durant sa visite à l’entreprise pharmaceutique AHP de Belhadj. Pour M.Driencourt, Constantine est une grande ville, connue pour son jumelage avec Grenoble. Cette union prévient-il, ne doit pas se limiter aux seuls échanges folkloriques et culturels, mais doit s’ouvrir sur d’autres horizons, tels que les échanges des formations, les échanges techniques, l’investissement industriel. Mais aussi, parce que Constantine détient un important potentiel dans l’enseignement supérieur. Au sujet des visas, l’hôte de la ville des Ponts annonce que pas moins de 100.000 visas ont été accordés au niveau d’Alger, alors que sur l’ensemble du territoire le chiffre est de 135.000. Il affirme que le taux de refus a baissé de 28% en 2011, comparé à l’année 2010, souhaitant que «l’Algérie en fasse de même», du fait de la générosité des consulats français. C’est même, a-t-il indiqué, le taux de délivrance de visas le plus important par rapport à d’autres pays. En abordant les chances immenses, selon lui, de l’investissement en Algérie, le diplomate français a laissé entendre que c’est l’un des éléments pour répondre aux aspirations des jeunes, tout en citant ce qu’on appelle le «Printemps arabe», qui était à l’origine de plusieurs soulèvements populaires en Tunisie, en Egypte et en Syrie, sans citer la Libye. Questionné par L’Expression à ce propos, si cette volonté d’investissement était pour éviter à l’Algérie un mouvement social similaire, le diplomate ne répond pas clairement, insistant sur le fait que l’avenir est à la jeunesse et qu’il fallait absolument être à son écoute. Comment interpréter ces propos? Telle est la question!