L’ambassadeur de France en Algérie en visite à Annaba, « Il faut voir le verre à moitié plein »

L’ambassadeur de France en Algérie en visite à Annaba, « Il faut voir le verre à moitié plein »

Andrè Parant

Abordant le chapitre des visas, l’ambassadeur a rappelé que le taux de refus a considérablement baissé ces dernières années.



Ni pessimisme noir ni optimisme démesuré. Les relations entre Alger et Paris avancent bien et elle doivent être appréciées dans leur globalité. Tel a été l’avis développé par l’ambassadeur de France en Algérie, André Parant, qui a animé, hier, un point de presse à l’Institut français de Annaba. L’ambassadeur a estimé qu’il est important de voir la moitié remplie du verre, sans oublier l’autre moitié vide qu’il est nécessaire de compléter.

A ce propos, M.Parant a tenu à souligner: «Aussi bien du côté français qu’algérien, la volonté y est, les efforts aussi, notamment depuis la visite du président François Hollande en Algérie en 2012.» Aussi, dit-il «il n’ y a pas de raison pour ne pas redonner un nouveau souffle, s’ouvrir sur une nouvelle ère et permettre aux deux pays de respirer l’amitié et l’échange». Il a pour ce fait, usé d’un lexique très pertinent optant pour des expressions ciblées. Pour André Parant, les relations entre l’Algérie et la France sont solides, fortes et denses qui peuvent se développer davantage dans tous les domaines, entre autres, commerciaux. Interrogé sur la situation sécuritaire et politique en Algérie, il a affirmé que rien n’indique que l’Algérie n’est pas stable et la question ne se pose même pas.

Le diplomate répondait aisément à la question, «si l’Algérie est stable sur le plan politique et économique peut-on espérer d’autres projets d’investissement», il a souligné qu’aucun opérateur, animateur ou investisseur économique n’a eu à soulever cette interrogation, notant au passage que «l’Algérie fournit des efforts dans ce sens et le doute n’est même pas permis». Comme d’habitude, la question sur le contexte sécuritaire ne sera pas écartée par les journalistes venus en force à l’Institut français de Annaba. A ce sujet, le représentant de la diplomatie française a répondu par des propos clairs et précis en citant la tentative d’attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine dans la wilaya d’Illizi, en janvier dernier: «On est revenu à la situation d’avant l’attaque, des enseignements ont été bien retenus.» Cette question d’ailleurs est loin d’inquiéter a laissé comprendre l’ambassadeur non sans esquisser un large sourire de quiétude. L’hôte de Annaba, s’est également exprimé sur les perspectives d’investissement entre l’Algérie et la France, qui demeurent de très bons partenaires.

Il a affirmé que les échanges bilatéraux sur le plan culturel, social et économique sont au beau fixe en qualifiant les relations diplomatiques et politiques entre les deux pays «d’excellentes». La nouvelle diplomatie française en Algérie dégage un timbre bien particulier comme l’a bien décrit l’ambassadeur. Auparavent, le consul général de France à Annaba, Sameh Safty, s’est dit convaincu que les deux pays vont «franchir de nouveaux caps pour permettre aux relations algéro-françaises d’aller encore plus loin». Abordant le chapitre des visas, l’ambassadeur ne manquera pas de rappeler que le taux de refus a considérablement baissé ces dernières années, la stratégie de la délivrance des visas de circulation semble avoir été une politique réussie.

Le chiffre de refus, indique encore l’ambassadeur, sera revu à la baisse à l’avenir après la généralisation des procédés techniques sur le consulat de Annaba et Oran, à partir de janvier 2014, lesquels sont actuellement appliqués au consulat d’Alger. Il insiste sur ce sujet sur l’amélioration des conditions d’accueil, les délais de l’étude du dossier d’un demandeur et l’allègement du dossier. Avant d’évoquer les questions internationales sur lesquelles il ne s’attardera pas, l’ambassadeur qui tenait à transmettre un message d’amitié évoquera la question de l’industrie et les possibilités d’investissement, en citant, d’ores et déjà, l’usine Renault, à Oran et l’usine de production de médicaments prochainement près d’Alger, de ses contacts avec les représentants de la société civile aussi bien à Alger que dans d’autres wilayas, «car même si Alger reste la capitale, elle n’est pas toute l’Algérie», souligne André Parant. Brièvement, l’ambassadeur s’exprime sur les situations dans certains pays arabes, affirmant que «la Tunisie, ce n’est pas la Libye, la Syrie ce n’est pas l’Egypte, chaque pays évolue différemment et de façon typique à chaque région, les solutions ne peuvent pas être forcement identiques».