L’ambassadeur de France en Algérie, volontairement muet sur l’affaire de l’assassinat de l’alpiniste niçois à Tikdjda, en laissant la parole aux autorités politique de son pays, nécessité protocolaire oblige, s’est adressé samedi à ses compatriotes en Algérie pour les inviter à dépasser le traumatisme provoqué par l’odieux assassinat mais surtout travailler au renforcement des liens entre l’Algérie et la France.
« Nous sommes tous sous le choc de ce crime odieux. Nous nous inclinons collectivement devant la mémoire de M. Gourdel et devant la douleur de ses proches », écrit Bernard Emié qui a ordonné de « faire mette les drapeaux en berne dans toutes les institutions françaises en Algérie ». Mais au-delà de l’hommage à Hervé Gourdel, l’ambassadeur insiste vis-à-vis de ses compatriotes sur l’unité nationale comme « la meilleure réponse dans cette épreuve ».
Puis de se faire dans sa lettre l’écho de la voix du président Hollande qui avait salué déjà la qualité de la coopération avec les autorités algériennes qui ont immédiatement mis en œuvre des moyens importants dès l’annonce de l’enlèvement d’Hervé Gourdel et qui se sont engagées à retrouver les auteurs de son assassinat.
La mort de l’alpiniste français, ajoute l’ambassadeur dans sa lettre, est un drame sans frontières qui « touche aussi bien les Français que les Algériens, qui ont fait dans le passé la lourde expérience de la violence terroriste, et que je tiens à cette occasion à remercier pour leurs nombreux témoignages de sympathie. Il touche les hommes de toutes nations, de toutes religions, qui font face à la barbarie ».
Puis, le représentant de la France de souligner encore dans son adresse le devoir de ne pas céder au chantage des assassins dont l’objectif est de semer l’effroi et d’attiser les peur. Pour lui, la priorité reste bien entendu la coopération avec l’Algérie avec la nécessité « de resserrer dans tous les domaines les liens entre la France et l’Algérie et de relever ensemble les défis communs auxquels nous sommes confrontés ».
Car il s’agit en définitive pour Bernard Emié d’un enjeu de première importance « dont témoignent d’ailleurs la mobilisation massive et les marques de soutien que nous apportent les autorités et la population algériennes dans cette épreuve qui est aussi la leur.
Et tout en invitant ses compatriotes au calme, à la sérénité et à la vigilance, le représentant de la France à Alger recommande à ses compatriotes « à respecter strictement toutes les consignes de sécurité qui s’imposent notamment à l’égard des zones considérées comme sensibles.
