Dans une allocution prononcée hier, à l’occasion du paraphe de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, a estimé que l’accord est historique.
«Il marque, de manière immédiate, l’aboutissement heureux de négociations qui ont commencé, il y a sept mois, ici même à Alger. Je souhaite au nom des plus hautes autorités françaises saluer», a déclaré l’ambassadeur français «l’engagement, la ténacité et l’efficacité de la médiation algérienne, qui n’a pas ménagé ses efforts et qui a su, dès le début, gagner la confiance de tous les Maliens et fédérer les amis du Mali pour nous conduire là où nous sommes aujourd’hui», a-t-il ajouté, soulignant que le travail des membres de la facilitation internationale qui n’ont pas fait défaut, tout au long des cinq cycles de négociations et qui aideront les parties à la pleine mise en oeuvre de l’accord.
Il intervient, rappelle l’ambassadeur, après le coup d’arrêt porté aux entreprises des terroristes par l’opération Serval menée par l’armée française, après le retour à des autorités légitimes et démocratiquement élues, après la remise en route de l’économie malienne avec l’appui des partenaires du Mali, le plein retour à la normale, suite au coup d’Etat d’avril 2012, mais aussi le début d’une ère nouvelle.
«Cet accord marque en effet, et c’est le plus important, l’identification commune – dans le cadre des institutions républicaines du Mali – des solutions qui doivent permettre à la population malienne de retrouver pleinement la paix, la stabilité, et de se consacrer à son développement.
C’est la meilleure réponse collective qu’adressent tous ceux qui rejettent le terrorisme», note M.Emié qui en félicite l’ensemble des parties – le gouvernement, les groupes qui ont paraphé – qui ont fait le choix de la paix, qui ont su faire les compromis nécessaires pour y parvenir et honorer les espoirs placés en eux.
«Aujourd’hui, il convient de se réjouir de cet accord sur un texte qui touche au vivre-ensemble, au développement, à la sécurité, à l’organisation du territoire», a encore noté l’ambassadeur suggérant qu’il faudra, dans les mois qui viennent, «mettre en oeuvre ce texte pour atteindre les ambitions, élevées, qu’il fixe». «Il faudra à ceux qui ont paraphé ce texte et qui vont ensuite le signer, comme à ceux qu’ils représentent, de la patience, et un engagement constant, pour que les promesses que cet accord ambitieux contient, deviennent réalité», a-t-il ajouté avant de conclure: «Au nom de mon gouvernement, je tiens à vous assurer que la France demeurera à vos côtés.»